En sit-in vendredi devant leur lieu de travail, les travailleurs de l’hôpital régional de Kolda ont menacé d’aller en grève illimitée à l’expiration de leur préavis de grève le 28 mars. La tension couve toujours à l’hôpital régional de Kolda où le personnel et le directeur entretiennent un bras de fer depuis un bon moment. Hier, les travailleurs ont organisé un sit-in devant l’hôpital pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. A la fin de cet énième mouvement d’humeur, ils ont menacé de passer à la vitesse supérieure.
‘’A l’expiration de notre préavis de grève ce 28 mars, nous irons vers une grève illimitée qui va paralyser tout le système de santé si rien n’est fait d’ici là’’, a déclaré hier, le porte-parole des travailleurs. Qui soutient que lui et ses camarades sont à bout de souffle car toutes les tentatives de négociations avec l’administration sont restées vaines.
Les travailleurs de l’hôpital régional de Kolda réclament en effet de meilleures conditions de travail, le départ du directeur qui selon eux est devenue une «demande sociale». A les en croire, malgré les recettes générées par l’hôpital à hauteur 40 millions par mois environ, et une subvention de 450 millions de l’Etat, l’établissement ne répond toujours pas aux normes.
C’est pourquoi, ils soutiennent que l’hôpital est malade de la gestion nébuleuse de sa direction actuelle.
‘’Nous avons un hôpital de niveau 2 où tous les services sont malades. Pire, nous n’avons pas de consommables comme les compresses pour les pansements, les TDR, un bloc opératoire en sursis, entre autres, alors que l’hôpital a une subvention de 450 millions et 40 millions environ de recettes par mois. Le directeur nous vient de Sédhiou et a passé 4 ans ici sans résultats. Pour nous, c’est un manque de considération pour les populations et les travailleurs. Cependant, je rappelle que le travail est notre seul credo et la santé des populations demeure notre souci majeur’’, rouspètent les travailleurs par la voix de leur porte-parole du jour.
‘’Nous avons déposé un préavis de grève qui finit le 28 mars prochain. Et si rien n’est fait, on va passer à la vitesse supérieure en paralysant tout le système sanitaire régional. En ce sens, je rappelle que ce sont tous les syndicats qui se sont réunis ici pour réclamer de meilleures conditions de travail et le départ du directeur de l’établissement… ‘’, conclut-il.
Quotidien L’Info