Musique, danse, théâtres, pour dire tout simplement, Kou dé Yaa Gnakk Sa bakkène. On pouvait tout simplement reporter ce FESNAC jusqu’à l’année Prochaine pour respecter le deuil. Deuil des 42 âmes tombées sur la route de Kaffrine à Sikilo. Juste 3 jours de deuil national et puis c’est tout.

Aucun enseignement à tirer sinon un cortège de Ministres, d’autorités gouvernementales, à sa tête le Premier Ministre Amadou BA, qui empruntent la même route accidentogène pour rallier le FESNAC.

On oublie tout et on festoie. Et Kaffrine accueille le monde de la Culture pour vibrer au rythme endiablé du Goumbé, du mbalakh, du Ndawrabine pour, à leur manière exorciser les démons de la route qui nous ont endeuillés au lieu d’essuyer les larmes des victimes dont les survivants souffrent encore dans nos hôpitaux.

La culture a le mérite de panser les plaies, mais juste savoir choisir le bon moment, le tampon et le contexte. Ceux qui étaient partis verser des « larmes de crocodiles », le jour de l’Accident, sont retournés à la fête de Kaffrine.

Le Sénégal est en deuil, et n’a pas le cœur à la fête. 64 morts (dont ceux Louga), on n’est pas prêts d’oublier, « Fatté Khadioufi waay !!!»

Cosaan Sikilo