État et tendances de l’adaptation en Afrique 2022″ (STA22) : échanges et recommandations autour du rapport sur l’adaptation en Afrique

Même si l’Afrique fait face  aujourd’hui à une injustice due au changement climatique, le continent est le plus vulnérable et fait face à une crise alimentaire  Le rapport « État et tendances de l’adaptation en Afrique 2022″ (STA22)  » présenté hier jeudi lors d’un webinaire met en exergue des défis qui l’attendent

Lors de la COP26 à Glasgow l’année dernière, la communauté mondiale des donateurs a promis de doubler le financement de l’adaptation, qui représente actuellement jusqu’à un quart des flux financiers liés au climat et destinés au monde en développement. La COP27 devrait permettre d’accomplir des progrès significatifs en matière de financement du climat, notamment en ce qui concerne le versement des 100 milliards de dollars par an promis pour aider les pays en développement.

Le rapport de cette année a révélé que le financement cumulé de l’adaptation jusqu’en 2030 représentera moins d’un quart des besoins estimés énoncés par les pays africains dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN). En 2019 et 2020, un montant estimé à 11,4 milliards de dollars a été engagé pour le financement de l’adaptation au climat en Afrique, plus de  97% des fonds provenant d’acteurs publics et moins de 3% du secteur privé. C’est nettement moins que les 52,7 milliards de dollars annuels jusqu’en 2030 dont on estime que les pays africains auront besoin.

De cette étude, il ressort qu’afin d’augmenter le volume et l’efficacité des flux financiers d’adaptation vers l’Afrique au cours de la prochaine décennie, le rapport formule un certain nombre de recommandations:

  • Les institutions financières doivent intégrer la résilience dans les investissements qu’elles réalisent.
  • Les décideurs politiques et les autres parties prenantes doivent créer un environnement favorable aux investissements dans l’adaptation.
  • L’innovation financière pour l’adaptation doit correspondre aux politiques et aux conditions du marché au niveau national.

 

Pour rappel, le Global Center on Adaptation (GCA) est une organisation internationale qui travaille comme courtier en solutions pour accélérer l’action et le soutien aux solutions d’adaptation, de l’international au local, en partenariat avec le secteur public et privé. Fondée en 2018, GCA opère depuis son siège dans le plus grand bureau flottant du monde, situé à Rotterdam, aux Pays-Bas. GCA dispose d’un réseau mondial de bureaux régionaux à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à Dhaka, au Bangladesh et à Pékin, en Chine.

Le Sénégal cité en exemple

Malgré la précarité du continent africain, le plaidoyer mais aussi les stratégies déclinées par le président sénégalais Macky Sall, président aussi de l’Union Africaine ont été magnifié et le Sénégal cité en exemple en termes création d’emplois à travers ces stratégies. La jeunesse est un levier incontournable. Et là les actes du chef de l’état sénégalais sont salués est que le défaut d’infrastructures atteint jusqu’à 79%  de nombreuses villes d’Afrique.

Dans son intervention, Akinwumi A. Adesina, le président du Groupe de la Banque africaine de développement, a magnifié le travail fait pour ce rapport. Selon lui, « L’Afrique contribue peu au gaz à effet de serre, mais  l’Afrique s’asphyxie et ce dont elle a besoin est de comblé les 10 milliards de dollars par an de gap. C’est dans ce cadre que la BAD a déjà mis le moitié de ce fonds, et au dirigeants africains,  il faut répondre au reste », il a aussi souligner la nécessité d’aider 37 pays africains les plus vulnérables, d’aider 20 millions d’agriculteurs à avoir accès à l’eau. Car il est temps de passer des engagements à l’action,

Chrysoula Zacharopoulou,secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux dans son analyse élargie, a relevé l’impact noté dans tous les pays du monde, les inondations au Niger, au Soudan, dans la Corne de l’Afrique ? Il est urgent d’identifier des solutions et des instruments légaux plus efficaces. La Crise climatique cache aussi une crise humaine, une crise de l’éducation

Des raisons d’être optimiste

Pourtant malgré cette situation alarlanet qui ressort largement du rapport, Des raisons d’être optimiste sont là, avec une nécessité absolue d’accélérer le développement de l’agriculture, car l’Afrique a la possibilité de devenir producteur mondiale. Mais les statistiques sombres se dressent et sans éducation pas d’adaptation  Or, le triste constat est que 80% des jeunes n’ont les compétences de bases, l’ investissement pour l’éducation fait aussi défaut, investir dans la capital humain

L’autre annonce pessimiste est que le secteur de la pêche va décliner de 10% à 15 % en Afrique dans ces prochaines années

Michel DIEYE

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Michel DIEYE

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