Réduction du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme en Afrique de l’ouest : Le GIABA veut la collaboration d’OCWAR-M

L’objectif principal du projet OCWAR-M est de contribuer à l’adoption et à l’application effective des normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (LBC-FT). D’après le directeur du GIABA, les dispositifs sont d’une importance capitale dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et la prolifération d’armes de destruction massive.

Le crime organisé est une réalité en Afrique. En dépit de la recommandation 2.2 du GAFI, qui est de faire disposer les pays membres du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) d’un mécanisme de coordination efficace pour permettre aux États de lutter contre ces infractions afin qu’ils protègent l’intégrité des marchés et la structure financière mondiale, les États ne sont pas aussi dynamiques qu’ils devraient l’être et peinent à tenir leur rôle pour des raisons structurelles ou conjoncturelles selon les pays.

C’est dans ce cadre que le GIABA a sollicité la collaboration du projet OCWAR-M, en organisant un atelier régional conjoint sur l’élaboration de stratégies nationales et de plans d’action pour les comités interministériels (CIM) des États membres.

Selon Stéphanie Berthomeau, Coordinatrice du projet OCWAR-M, « le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive (BC/FT-PADM) sont des menaces pour la sécurité et l’intégrité des États ».

Avant de préciser que : ’’Ce mécanisme de coordination est essentiel pour la définition et la mise en œuvre d’une politique nationale efficace de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Les 15 États membres du GIABA et la Mauritanie disposent tous, désormais, d’un tel mécanisme de coordination ». Dans ce contexte, le projet OCWAR-M a pour objectif de contribuer à la réduction du blanchiment de capitaux (BC) et du financement du terrorisme (FT) dans les 15 pays de la CEDEAO et en Mauritanie. Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France, OCWAR-M est l’un des trois projets du programme de lutte contre le crime organisé en Afrique de l’Ouest avec OCWAR-T (Trafic) et OCWAR-C (Cyber sécurité) », explique-t-elle.

Ainsi, l’OCWAR-M va diligenter un diagnostic des dispositifs nationaux de coordination des États membres du GIABA. « La majeure partie du travail de l’activité de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terroriste, le financement de la prolifération des armes de destruction massive repose sur les épaules des CRF (cellules de renseignement financier).

La création de ces comités interministériels et comités nationaux de coordination vient appuyer le travail des CRF en matière de coordination, de coopération. D’où le thème de cette rencontre », a expliqué Edwin W Harris, DG du GIABA. En Afrique de l’Ouest, la criminalité transnationale organisée est un phénomène complexe et multiforme qui se manifeste de différentes manières : trafic de drogue, d’armes, d’êtres humains, etc.

Sa dimension transnationale la rend difficile à neutraliser ; ce qui entraîne des coûts humains, économiques et sécuritaires pour les pays. Le crime organisé, quel qu’il soit, génère aussi des flux financiers. C’est ainsi que le projet OCWAR-M a été mis en œuvre par Expertise France, avec le projet OCWAR-T (Trafic) et le projet OCWAR-C (Cybercriminalité), des projets financés par l’Union européenne pour lutter contre le crime organisé en Afrique de l’Ouest.

Le Mandat

Pape Ismaïla CAMARA
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