Economie numérique : tâtonnements et pilotage à vue de l’Etat, selon l’Amicale des Cadres de la Sonatel

L’amicale des Cadres de la Sonatel se désole d’un constat alarmant d’une recrudescence de décisions réglementaires défavorables au secteur des télécommunications. Voici ses raisons…

  1. a) Décret sur la suppression des SVI ie dispositif de distribution des appels communément appelé « services vocaux interactifs ».) ; Recul technologique (décision n’existe nulle part). Dispositif permettant la distribution efficace des appels au niveau des centres d’appels pour une bonne prise en charge des appels par les conseillers à la clientèle ;
  2. b) Apparition de nouvelles taxes applicables comme la taxe de prélèvement spécial sur les télécoms dénommée PST (redevance de 1% sur (chiffre d’affaire – frais d’interconnexion) qui vient s’ajouter aux taxes déjà existantes comme la RUTEL (taux de 5% sur les services, redevance sur l’accès ou l’utilisation du réseau des télécommunications publiques), la CODETE (contribution au développement du service universel des télécommunications et du secteur de l’énergie (redevance de 3% sur (chiffre d’affaire – frais d’interconnexion) destinée pour 95% de sa valeur à financer le secteur de l’énergie au détriment de l’accès des populations des zones rurales les plus éloignées aux services des télécoms, la taxe relative à la pose de câbles sous-marins (domaine public maritime).

Tous ces dispositifs réglementaires rendent la pression fiscale fortement abusive et insoutenable pour les acteurs du secteur des télécoms.

  1. c) Introduction d’acteurs actifs (CONTAN, ADIE) et de nouveaux entrants ; L’ADIE insiste et demande une interconnexion avec les autres opérateurs et c’est inadmissible ! Cela n’existe dans aucun pays !

 

– Ces actes posés par les autorités dénotent une volonté incontestable d’avoir plus de main mise et de considérer le secteur comme une vache à lait.

2) Lancer un appel à l’organisation d’une réflexion regroupant toutes les parties prenantes pour la définition d’une stratégie de développement de l’économie digitale et d’une politique sectorielle claire

 

-Rappeler la nécessité pour l’Etat de disposer d’une vision et des orientations claires sur le secteur des télécommunications car le pilotage à vue pour un secteur qui occupe une place très importante dans l’économie nationale constitue une menace forte pour notre économie. En effet, le chiffre d’affaires de notre secteur représente plus de 10% du produit intérieur brut et contribue à hauteur de plus de 12% aux recettes fiscales du pays.

-Nécessité forte de créer le plus rapidement possible un cadre d’échanges type « journée de concertation nationale des télécoms » : en coordonnant avec les autres opérateurs et les parties prenantes pour l’émergence du secteur des télécommunications au Sénégal. Au niveau mondial les opérateurs et l’industrie des télécom préparent l’arrivée de la 5G pour 2016, c’est précisément à ce moment-là que Le Sénégal arrête la 4G et prévoit de l’autoriser en 2016.

 

Michel DIEYE

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