Echec des négociations avec le gouvernement : les enseignants amorcent un nouveau plan d’action à partir de demain

Les syndicats d’enseignants ont annoncé un nouveau plan d’action à partir du lundi 7 février pour exiger du Gouvernement l’application intégrale du protocole d’accord du 30 avril 2018. Des débrayages et une grève totale font suite à l’échec des négociations ouvertes jeudi avec le gouvernement et qui n’ont rien donné pour le moment. Bes Bi- Le Jour

Au lendemain de l’échec du premier rendez-vous des négociations avec le gouvernement, les enseignants ont décidé de reprendre la grève. Le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire (Saems) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) comptent mettre en pratique leur énième plan d’action dès le lundi pour exiger «l’apurement du protocole du 30 avril 2018». Ainsi, du lundi 7 février au mercredi 9 février, des débrayages sont prévus à partir de 9 h, suivis d’assemblées générales, et d’une conférence de presse conjointe. Le jeudi 10 février, ce sera une grève totale. Les deux syndicats prévoient également dans leur plan d’actions «le maintien du boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 1er  Semestre), des activités d’éducation physique et sportive et celles des cellules pédagogiques». D’ailleurs, ajoute le communiqué, le 17 février prochain, une marche nationale des enseignants est prévue à Ziguinchor

Après plusieurs semaines de grève dans l’Ecole, le Gouvernement et les syndicats d’enseignants se sont réunis jeudi dernier pour apporter des réponses aux revendications des seconds portant principalement sur leur système de rémunération. Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’une commission technique qui devra boucler ses travaux d’ici deux semaines. Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique et du renouveau du service public, «les travaux de cette commission devraient offrir aux deux parties l’opportunité de confronter leurs propositions et contrepropositions pour parvenir à un consensus dynamique, qui sauverait notamment l’année scolaire en cours». La semaine dernière, l’école sénégalaise a connu des perturbations liées aux mouvements d’humeur et grèves menées par les enseignants et les élèves.

Lors du Conseil des ministres du mercredi 2 février, le chef de l’Etat avait exhorté le gouvernement, les enseignants et les acteurs de la communauté éducative, à assurer, «chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire». Dans la foulée, Macky Sall avait instruit le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, coordonnateur in ter ministériel du monitoring des accords avec les syndicats d’enseignants, de faire l’évaluation globale de l’état de prise en charge par le Gouvernement, des accords signés avec les cadres syndicaux d’enseignants.  Il avait également invité le gouvernement à organiser avec les syndicats d’enseignants, une revue consensuelle de ces accords en relation avec le Haut conseil du dialogue social.

Oumou Khaïry NDIAYE
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