Droits de l’enfant : un imam rappelle la responsabilité de l’Etat

L’Imam Ismaila Ndiaye, membre du bureau de la Ligue des Imams et prédicateurs du Sénégal, a rappelé, samedi, la responsabilité de l’Etat en matière de protection des droits de l’enfant.

« L’État doit assurer la protection de l’enfant contre les dérives des adultes qui peuvent porter atteinte aux couches vulnérables. L’Etat doit aussi veiller à ce que les actions des pervers destructeurs et corrupteurs n’atteignent pas les enfants », a-t-il dit.

L’Imam Ndiaye animait un panel sur le thème ’’statut légal de l’enfant dans l’Islam, vision islamique du phénomène et préconisations’’ à l’occasion de la conférence sur ’’la problématique des enfants dans l’espace public, quelles alternatives au plan politique et islamique ?’’ organisée en ligne et en présentiel par le Consortium africain de recherche et d’information sur l’Islam et le monde (CARIIM).

Selon lui, les autorités étatiques ont le rôle d’assurer une éducation de qualité, accessible à tous, selon le besoin de chaque enfant. Il a ajouté que l’autorité doit aussi « apprendre aux enfants les valeurs qui fondent chaque société ».

Sur le plan médical, le religieux a fait savoir que l’Etat doit assurer une couverture médicale de qualité.

« Chaque enfant a le droit aux meilleurs soins de santé possible, à l’information qui peut l’aider à rester en bonne santé. Si les parents ou les personnes responsables de l’enfant ne peuvent pas lui assurer la protection et les soins nécessaires, c’est l’Etat qui le prend en charge », a dit le prédicateur.

L’Imam, également vice-président du Fonds sénégalais pour la Zakat et expert dans la lutte contre la corruption, est revenu sur les causes et les conséquences de la situation des enfants de la rue.

Pour lui, les causes sont économiques, connectées parfois à phénomènes migratoires, des situations conflictogènes et à la destruction familiale.

’’Les punitions répétitives ressenties comme injustes par les enfants, les problèmes liés à la mendicité, le travail des enfants ou encore le phénomène d’urbanisation déséquilibrée peuvent être les causes de ce phénomène », a expliqué Ndiaye.

Pour le Sociologue Mamadou Abdoul Wane, ’’les droits les plus élémentaires des enfants sont violés’’. Il a donné l’exemple des droits à la nutrition, à la protection ou encore à l’éducation.

APS

Dieyna SENE
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