Double Nationalité de Karim Wade : Me Moussa Diop réveille un vieux débat

A peine réhabilité par les députés et réinscrit dans les listes électorales, voilà qu’un vieux débat portant sur la double nationalité de Karim Wade surgit. Me Moussa Diop doute de la renonciation à la nationalité française du fils de l’ancien président de la République Abdoulaye Wade e Karim.

Karim Wade a – t-il renoncé à sa double nationalité ? Le débat est agité par Me Moussa Diop qui était, hier, l’invité de l’émission Opinion de Walf Tv et Fm. Avec des arguments techniques, l’ancien patron de Dakar Dem Dikk signale :

« Lorsqu’on renonce, on renonce à la nationalité étrangère c’est à dire celle française. Renoncer à la nationalité française obéit à des procédures, des règles et des conditions. Monsieur est né en France à Paris en 1968. C’est impossible et irrecevable de renoncer à sa candidature. Deuxième chose, si vos deux parents deviennent français (sa mère est française) vous ne pouvez pas renoncer à la nationalité ».

La troisième condition, explique-t-il, « si vous avez 19 ans révolu, vous ne pouvez plus déposer une demande de renonciation. A cet étape, c’est le Garde des Sceaux français qui accepte ou non la renonciation ». Sur un tout autre registre, il a développé sur la loi portant suppression de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).

Pour lui, «Il fallait laisser la Crei en l’état avec quelques modifications. Je suis favorable à ce que la CREI reste même si on envoie au centre financier mais qu’on laisse la charge de la preuve telle quelle ».

Parce que selon lui, « Ce n’est pas la France qui décide juridiquement de ce qui se passe au Sénégal. Nous devons être souverains sur le plan judiciaire ». Ce qui lui permettra d’aborder l’affaire liée à l’avocat Me Branco.

« L’affaite Branco en est une parfaite illustration. L’appel à l’insurrection est grave. J’aurai été à la place des autorités sénégalaises, Me Branco ne s’en sortirait pas de la sorte. La libération de Me Branco est une honte pour le Sénégal. Avec tout ce qui s’est passé il aurait du le laisser partir à partir du territoire mauritanien. L’obligation de contrôle judiciaire, c’est du n’importe quoi. Comment peut-on mettre ce monsieur sous contrôle judiciaire au Sénégal avec des obligations dont l’une est de ne plus parler de l’affaire. Il arrive à Paris, ce qu’il fait en premier c’est organiser une conférence de presse », se désole le Président de la coalition And Goor Gni.

Soulignant au passage, « Nous avons vécu des choses assez terribles sur le plan politique au Sénégal où tout était permis rien n’était défendu. Nous avons un renouvellement des hommes politiques parce que ce sont les mêmes personnes qui travaillaient avec le président Senghor qui travaillent actuellement avec le président Macky Sall comme tonton Moustapha Niasse. Il est tant qu’il laisse la place aux jeunes ».

Le Mandat

Mamadou Nancy Fall
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