Défense-Sécurité : Le Sénégal se dote d’un institut supérieur de guerre

Dans sa volonté affichée de former localement son élite militaire, le Sénégal s’est doté d’un institut supérieur pour les cours de guerre. C’est dans ce sens que le ministre des Forcés armées, Sidiki Kaba, a présidé, hier, la cérémonie officielle marquant le démarrage de la première promotion du cours supérieur de guerre. Selon lui, l’initiative s’inscrit dans le cadre global de la mise sur pied de l’institut de défense du Sénégal pour répondre aux défis sécuritaires. Mandat

En présence de plusieurs hauts responsables militaires, le ministre des Forces armées a présidé, hier, le démarrage de la première promotion du cours supérieur de guerre. Une première au Sénégal. Selon Sidiki Kaba, l’objectif est la mise sur pied de l’Institut de défense du Sénégal pour répondre aux multiples défis sécuritaires qui se posent avec acuité dans nos sociétés actuelles.

Mieux, il dira qu’elle (Ndlr, école de guerre) aura pour vocation de devenir un creuset de formation des cadres supérieurs mais également est l’une des composantes de l’Institut de défense du Sénégal.

Poursuivant, ces explications il indique que ledit institut va réunir trois entités. Dans un premier temps il s’agira d’une école d’état-major, ensuite d’une école supérieure de guerre et enfin d’un centre de doctrine.

« Le Sénégal s’inscrit dorénavant dans la grande lignée des pays qui forment leurs cadres militaires à la conception et à la planification stratégiques » s’est-il enorgueilli lors de la cérémonie de démarrage. Ce qui, d’après M. Kaba, constituera un avantage comparatif majeur pour une meilleure prise en compte des problématiques propres à nos réalités politiques, économiques et socioculturelles.

Aussi le ministre des Forces armées a profité de l’occasion pour inviter les Etats concernés à adopter une «approche holistique et anticipative» de cette problématique. «Cela permettrait de bien apprécier la situation et de prendre les bonnes décisions » a-t-il poursuivi.

Par ailleurs, Sidiki Kaba a convié les autorités militaires et les responsables de l’enseignement militaire supérieur à veiller jalousement à ce que nos cadres militaires soient bien formés à ces outils d’analyse et d’aide à la prise de décision.

De cette manière, a-t-il souligné, les structures de défense du pays s’inscriraient « de manière résolue dans l’anticipation précoce, pour une meilleure protection des populations et leurs biens, ainsi que des intérêts stratégiques de notre pays et de ses partenaires ».

Prenant la parole, le directeur de l’Ecole supérieure de guerre, le colonel Ousmane Aly Kane, s’est réjoui de cette initiative qui devrait à terme, selon lui, permettre « une meilleure prise en charge de la formation des militaires et leur préparation à exercer les responsabilités des états-majors ».

Il a mis l’index sur la nécessité d’un recentrage des Forces armées sur les réalités africaines, tout en restant ouvert à ce qui se fait ailleurs dans un contexte global marqué par des menaces de toutes sortes. Le directeur de l’Ecole supérieure de guerre n’a pas manqué de souligner que les modules d’enseignement seront axés sur l’étude et la recherche sur la géostratégie mondiale, ainsi que la planification et la conduite de la guerre. Ce, dit-il, conformément à la politique de défense du Sénégal.

Le Mandat

Saphiétou Mbengue
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