Le premier soir du couvre-feu a été difficile pour beaucoup de nos concitoyens, les bouchons étaient indescriptibles à tout point de vue dans toutes les artères de Dakar et sa banlieue.
Les émeutes à Niary Tally, Médina, Thiaroye, Joal, Mbour, et ailleurs ne nous honorent pas. Vous rendez-vous compte? Le Commissariat d’arrondissement de Guinaw-Rail attaqué, jeunesse de mon pays, le moment est très mal choisi.
N’est-il pas grand temps pour nous, de fédérer nos forces avec un même discours, c’est à dire: une application effective et rigoureuse des mesures barrières?
Cela est fondamental pour le Sénégal, les rassemblements dans les cérémonies doivent cesser, le port du masque doit être obligatoire à tout moment et en tout lieu. Transporteurs, commerçants et autres doivent être au même niveau d’information et de compréhension.
La pertinence du couvre-feu ne doit pas faire l’objet de polémique.
On doit s’y plier puis que c’est dans l’intérêt de tous.
Depuis l’annonce du premier cas de Covid 19 au Sénégal le 2 Mars 2020, on ne cesse d’alerter.
Et cela devrait être un sacerdoce pour tout le monde, un engagement civique et citoyen en préservant les recommandations des autorités médicales en première ligne.
Beaucoup de nos anciens et cadres de valeur sont morts emportés par le coronavirus. C’est triste, le pays est très mal en point, nos guides religieux, coutumiers et sanitaires ont énormément communiqué pour faire éviter le piège du «voisin encombrant » mais on reste inconscient et insouciant face à la réalité.
C’est connu de tous, Dakar est l’épicentre de la maladie et le mois de Décembre a été macabre.
On ne le dira jamais assez, rien ne pourra plus être comme avant.
Covid-19 est venue chambouler notre existence sur terre et malheureusement, nous le laissons faire.
En tout cas, bien loin d’un afro pessimiste, j’estime que notre continent ne doit pas rester en rade face au virus mutant.
Revenons sur terre et apprenons à cultiver une conscience citoyenne en s’appropriant la lutte contre le virus mortel pour la stabilité du pays, c’est plus important que tout.
Aly Saleh journaliste/ Chroniqueur