Côte D’Ivoire : l’opposition participera aux élections législatives de mars

Comme pressenti ces derniers jours, l’opposition ivoirienne annonce qu’elle participera aux élections législatives de mars prochain.

Il n’est plus question pour elle de boycotter le scrutin comme lors de la présidentielle d’octobre 2020 qui a vu la victoire d’Alassane Ouattara.

Cependant, malgré le dialogue politique qui s’est ouvert avec le pouvoir, l’opposition regrette que la plupart de ses revendications n’ont pas été prises en compte.

« La coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition voudrait vous annoncer aujourd’hui de façon solennelle qu’elle participera aux élections à venir », a certifié George Armand Ouegnin, président de la plateforme EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté).

« L’enjeux majeur est d’assurer à la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition, la majorité absolue au Parlement pour lui permettre de reconstruire un Etat de droit », a ajouté le chef de l’EDS.

La coalition de l’opposition, avec à sa tête le PDCI d’Henri Konan Bédié, et les 2 branches du FPI de Laurent Gbagbo, fait front commun pour les législatives.

Elle prévoit donc de présenter un candidat commun par siège. Cependant, l’opposition critique toujours la situation politique.

« Nous continuons de ne pas reconnaître l’élection présidentielle qui s’est déroulée et ses résultats, cependant nous ne pouvons pas concéder tous les pouvoirs au RHDP », a expliqué Gnamien Konan, président de l’UPCI.

L’opposition estime que le dialogue politique n’a pas encore donné les résultats escomptés. Elle n’a pas eu gain de cause notamment sur la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés ou encore le redécoupage électoral. Mais elle reconnait une avancée dans la réforme de la commission électorale même si pour l’instant rien n’est concrétisé.

« En ce qui concerne la Commission électorale indépendante, les seules concessions faites par le gouvernement avant les élections portent sur l’élargissement de la CEI centrale et la recomposition des CEI locales », reconnaît George Armand Ouegnin.

Les principaux challenges de l’opposition seront de s’entendre sur la désignation de candidats communs puis de constituer leurs dossiers dans un court délai.

En effet, le dépôt des candidature à la CEI (Commission électorale indépendante) s’est ouvert le 4 janvier et sera clôturé le 20 du même mois.

BBC

Pape Ismaïla CAMARA
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