Depuis juin 2023, le gouvernement du Sénégal maintient, de fait, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar fermée.
En fermant le campus social et en arrêtant les cours en présentiel, les autorités ont choisi de sacrifier l’université au profit de leur politique de « sécurité » et de Maintien D’ordre.
C’est, assurément, une politique irresponsable qui met fin à la mission de l’université, celle de reformer nos sociétés et de les préparer à faire face à l’inconnu ou aux défis du futur.
La liberté accordée aux membres de la communauté universitaire n’est pas un luxe car c’est la condition sine qua none pour eux de pouvoir produire des savoirs nouveaux sans lesquels l’obsolence serait notre sort à tous.
Plutôt que d’adapter l’université aux politiques de « sécurité » et de maintien de l’ordre public, c’est la gouvernance qu’il faut adapter aux exigences du monde universitaire.
Parceque les troubles venant des campus sociaux sont toujours consécutifs aux pratiques de mauvaise gouvernance, aux abus de pouvoir et à la commission d’injustices.
Soyons fiers que nos enfants ne restent pas indifférents quand un chef d’état choisi de violer les droits des citoyens de façon flagrante et récurrente.
Dans un pays, où l’internet ne couvre pas tout le territoire, où la bande passante est faible ou instable, où le niveau d’équipements en matériels informatiques est faible, généraliser les enseignements en ligne, sans préparation et mesures d’accompagnement conséquentes, c’est irresponsable.
Il convient, cependant, ne pas laisser perdurer cette situation au prétexte qu’il y a les élections, des initiatives fortes doivent voir le jour pour contraindre le gouvernement à ouvrir, sans délais, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar aux enseignements en présentiel.
Car, notre pays peut survivre à un report des élections, mais pas à la mort de sa principale université.
Hélas, le pouvoir actuel est entrain de l’étouffer dangereusement.
Pouvons-nous laisser faire ça ?
Par Tamba Danfakha
Président
Coalition Priorité Emploi
Avec #Karim2024