Quotidien L’info-L’organisation d’un second tirage au sort déterminant l’ordre de passage des candidats convoqués pour la régularisation. C’est ce que demande As Abdourahmane Diouf au président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara qu’il a saisi à cet effet d’une requête.
Et selon le président de Awalé, les seules règles applicables au dépôt des parrainages en vue de la régularisation sont mentionnées à l’article 14 de la décision prise à cet effet, en renvoyant aux articles 2, 3 et 4 qui ne visent que la procédure intrinsèque de dépôt, à l’exclusion du tirage au sort qui est exclusivement traité à l’article 7.
‘’Il est donc évident que le tirage au sort de la première phase n’est pas applicable aux régularisations’’, estime-t-il. Avant d’ajouter : ‘’il nous apparait ainsi que l’ordre de passage découlant du tirage au sort du vendredi 29 décembre 2023 ne peut pas être automatiquement reconduit au contrôle en vue de la régularisation’’.
‘’Il s’y ajoute que par un Communiqué du 2 janvier 2024 (L126 du Code électoral visé), vous nous avez informé qu’aucun dossier de parrainages en vue de la régularisation ne sera reçu au greffe du Conseil Constitutionnel avant notification au mandataire des résultats de son candidat’’, rappelle-t-il.
Ajoutant qu’à ce jour qui marque la clôture de la première phase du contrôle, ces notifications n’ont pas été reçues. ‘’Ce qui laisse augurer que de toute évidence, tous les candidats appelés à régulariser, recevront leur notification en même temps et disposeront d’un délai de 48h’’.
Abdourahmane Diouf de relever que les candidats qui ont été contrôlés le premier jour, samedi 30 décembre 2023, ont pu disposer d’un délai indu de 7 jours au détriment des derniers candidats contrôlés.
‘’Cet état de fait ne reflète ni la lettre ni l’esprit de l’article L126 du Code électoral sur le délai de 48h dont disposent les candidats pour la régularisation. Cela ajoute à la rupture d’égalité’’, déplore-t-il.
Estimant ainsi que le maintien automatique de l’ordre de passage du contrôle déterminé par le tirage au sort serait injuste vis-à-vis des candidats qui ont passé le contrôle en dernier. ‘’Le délai indu de collecte de parrainages octroyé aux candidats passés en premier serait une rupture manifeste de l’égalité entre candidats. En conséquence et compte tenu de tout ce qui précède, nous sollicitons auprès de votre commission l’organisation d’un second tirage au sort, effectué suivant les mêmes formes que le tirage du vendredi 29 décembre 2023, et ne concernant que les candidats appelés à régulariser’’, conclut-il dans sa requête.