Ces promoteurs et parrains du 3ème Mandat : : Tous des pyromanes !

Plus on s’approche de la fin du second mandat du Président Sall et plus ses thuriféraires sortent du bois pour le pousser à briguer un troisième mandat alors qu’il avait dit et redit que la page du troisième mandat était définitivement tournée. Mais aujourd’hui, ces promoteurs et parrains qui essaient de la maintenir sous leurs yeux comme une possibilité avérée, sont tous des pyromanes qui ne sont mus que par leurs seuls intérêts. Aussi le Président Sall, pour épargner le pays de lendemains troubles, doit éviter de tomber dans le piège de ces pyromanes, étant entendu que les conseilleurs ne sont pas de bons payeurs. Tribune

Dans ces moments d’incertitude et de crainte que traverse le pays, il vaut mieux se dire la vérité parce que la dérobade ou le dilatoire ne sont que des raccourcis pour échapper à une situation, qui tôt ou tard se présentera. Aujourd’hui, le constat est que pour rester à la tête de ce pays, le Président Sall ne cesse de renier ses engagements vis-à-vis de son peuple.

Non seulement il est en train de poser des actes tendant de plus en plus à faire penser qu’il envisage de briguer un troisième mandat, mais aussi, il y a le fait que ses thuriféraires sortent de plus en plus du bois pour faire la promotion de ce troisième mandat.

Un troisième mandat dont il disait, urbi et orbi, qu’il n’y avait pas droit, mais aujourd’hui, de par son jeu trouble, Macky Sall est en train de semer les germes de lendemains troubles. Et ce qui est le plus choquant dans cette affaire est le fait que tous ceux qui le poussent à arpenter ce sens interdit ne sont mus que par leurs intérêts personnels.

Des gens qui n’ont ni probité intellectuelle ni probité morale, sinon ils n’auraient pas, après tout ce que la 3ème candidature de Wade a causé comme morts, comme dégâts dans ce pays, tenté encore de pousser leur mentor dans ce chemin dangereux. Mais, grisés par les effluves enivrants du pouvoir, ils n’ont d’autre ambition que de le conserver, par tous les moyens.

Seulement, si le Président Sall avait de la reconnaissance pour le peuple sénégalais qui n’a ménagé aucun effort, et surtout, du respect pour la mémoire de Mamadou Diop et tous les autres martyrs qui se sont sacrifiés pour qu’il accède à la magistrature suprême, il n’aurait même pas dû laisser ses partisans agiter une telle éventualité. Parce que source de tension. À moins que ce ne soit lui qui tire les ficelles. Pourtant, s’il a été élu en 2012, c’est justement à cause du troisième mandat que Wade voulait faire contre vents et marées.

Aussi, avait-il assuré, s’il était élu, de régler définitivement ce problème. Et pour commencer, il avait même promis de réduire le mandat de 7 à 5 ans et de se l’appliquer. Tout cela dans le but d’éviter dans le futur que le même débat entre quinquennat et septennat qui avait plongé le pays dans des violences électorales ayant entraîné la mort d’une dizaine de Sénégalais, ne soit plus qu’un mauvais souvenir. Malheureusement, aujourd’hui il semble que l’on est revenu à la case départ , alors que si les Sénégalais ont accordé leur confiance à Macky Sall, c’était pour qu’il les réconcilie avec les politiques en restaurant les valeurs.

D’ailleurs, fraîchement élu, il déclarait : «ma première mission ce n’est pas de construire des routes, des autoroutes, des ponts. Ma première mission est de construire l’État de droit». Avant d’expliquer que l’État de droit on ne va pas l’apprécier de façon matérielle, ce sont des valeurs, des principes, l’égalité des personnes devant la loi. Mais aujourd’hui, non seulement il a violé son engagement, mais il est en embuscade pour dépasser les deux doses prescrites par la Constitution.

À 16 mois de la fin de son second mandat, la logique voudrait qu’il passe la main en 2024, au lieu d’écouter ces pyromanes qui n’hésiteront pas à détaler quand la situation deviendra ingérable.

Et puis, soutenir que le Président Sall en est à son premier mandat, n’est-ce pas prendre les Sénégalais pour des demeurés ? Parce que Macky Sall a été élu en 2012 pour 7 ans. Donc de quoi ce premier mandat est-il le nom ? Était-ce un hors d’œuvre ? Une prise de contact ? Un échauffement ? Une mise en forme ? Un entraînement ? Un bonus ?

Parce qu’on ne parvient toujours pas à comprendre, qu’après avoir dirigé le Sénégal 7 ans durant, qu’on veuille dire aux populations que ce mandat n’est pas pris en compte, car n’en n’étant pas un. Franchement, c’est à ne rien y comprendre ; et si ce n’est pas de la malhonnêteté intellectuelle, c’est quoi même ? Et l’éthique dont parlait Macky Sall dans tout ça ?

Lui qui disait : «Nous pouvons faire de la politique en étant éthique, en vivant des valeurs de dignité et en respectant sa parole. Parce que pourquoi voulez-vous que la politique soit un milieu où il n’y aurait pas d’éthique ? On dit, on se dédit… Finalement comment voulez-vous qu’on vous fasse confiance ?», avait demandé le Président Sall, avant de tonner : «La politique, c’est le respect de la parole donnée, sinon ce n’est pas la peine». 100 commentaires.

Tribune

Dieyna SENE
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