Le Sénégal a l’avantage de commercer de presque 80% avec le Mali parce que les autres pays sont peut-être à des distances assez compliqués qui n’ont pas l’avantage du Corridor sénégalais et du port sénégalais sans compter la sécurité parce que nous sommes la seule voie sans djihadistes.
Par conséquent l’économie sénégalaise qui est à 580 milliards d’exportation vers le Mali était en souffrance pendant ces 7 mois. Ça fait presque la moitié des chiffres d’affaires du port de Dakar ; C’est le transport et ce sont même des petites industries les bouillons, les allumettes, les bougies, le beurre, chocolat etc… Et donc toutes ces industries on vu quand même leurs chiffres d’affaires chutés », a rappelé l’économiste Meissa Babou. Avant de préciser que la reprise des activités au Mali sera comme une relance économique pour l’économie sénégalaise.
Ces sanctions contre le Mali avaient engendré beaucoup de dégâts pour l’économie du Sénégal. Ces dégâts qui pouvaient se situer à partir de sept mois au minimum, à plus de 300 milliards. Pour Meissa Babou au lieu de parler de victoire pour le Mali et la CEDEAO, c’est plutôt des défaites d’abord pour le Mali qui a souffert de cet embargo même si il faut noter la capacité de résilience du Mali.
En se demandant comment les maliens ont fait pour ne pas être dans la pénurie pendant ces 7 longs mois et comment ils ont fait pour ne pas être dans l’inflation. Je rappelle encore que le carburant est plus cher au Sénégal qu’au Mali. Ce n’est une victoire mais une défaite pour le toute monde. Toutes les économies qui environnent le Mali ont perdu quelque chose et quand on perd quelque chose on ne peut pas crier victoire.
Si aujourd’hui quelqu’un a gagné, c’est peut-être la junte, la politique du Mali qui a su résister jusqu’à obtenir satisfaction c’est peut-être politiquent seulement qu’on peut dire la junte a gagné le combat ; mais sur le plan économique, tout le monde a perdu.
Pour le Sénégal c’est un relance économique sur un marché qu’on maitrise, mais pour le Mali ça peut-être un relance faible parce que les maliens ne font pas plus de 180 milliards vers le Sénégal. C’est faible mais combien de groupement de femmes, combien de petites entreprises textiles, les vendeurs de boubous et de « Thiouraye », combien de commerçants Maliens étaient dans la diète donc pour tout le monde c’est un soulagement et une reprise économique
Relance de l’économe sénégalaise
Pour le professeur Mounirou Ndiaye, C’est une décision qui vient à son temps parce que nous sommes à l’approche de la Tabaski et une grande partie de la demande des moutons pour la tabaski est satisfaite par les exportations maliennes. C’est un bon moment pour lever l’embargo pour permettre aux Sénégalais de ne pas prendre le risque de voir une pénurie de moutons susceptible de traduire l’augmentation des prix. Il faut savoir que le Mali, c’est 50% des exportations du Sénégal. Deux semaines après le début de cet embargo, il y a quelques mois, le Sénégal avait perdu 24 milliards, a constaté l’économiste Mounirou Ndiaye. Sur toute la période de l’embargo, le préjudice est important même s’il y a eu des canaux clandestins par lesquels le commerce continuait à très moindre mesure. Le Mali est donc une bonne partie dominante des exportations du Sénégal.
A l’époque des produits importants prisés par les Sénégalais tels que les beurres de karité, d’autres produits de joaillerie étaient en pénurie. Les camions qui partaient vers le Mali pour livrer de la marchandise venaient avec des produits maliens qui faisaient fonctionner une bonne partie des marchés Castor, Thiaroye, Pétersen etc.… Il y avait le secteur informel du Sénégal qui était drastiquement impacté 50 % des exportations du fonctionnement du port de Dakar.
La levée de cet embargo permettra de reprendre petit à petit les activités, d’essayer de reprendre le tir. Il y a possibilité de rattrapage parce que ce sont des échanges incompressibles entre le Sénégal et le Mali. Ces sanctions ont décrédibilisé la CEDEAO parce que le Mail est déjà un pays en difficulté, un pays instable depuis 2012 avec l’avancée des terroristes, les tentatives de cession avec la Jawad et venir rajouter un embargo, c’était très méchant de la part de la CEDEAO, qui avait été décrié par les intellectuels africains.
Même la diplomatie sénégalaise a été écornée, on a vu récemment le Président de la République partir jusqu’en Russie pour le déblocage des céréales qui profitent mieux que le Sénégal qui a mis en embargo son voisin avec lequel il a plus de liens. On se rappelle de la fédération du Mali Le Mali est un pays ami du Sénégal.
Le Président Macky Sall pouvait argumenter de son pouvoir de leader de l’union Africaine de s’imprégner de la situation demandant un délai supplémentaire pour ne pas appliquer directement cet embargo, malheureusement il a eu lieu. Le Mali s’en est sorti requinquer sur le plan diplomatique et économique.
Le Mandat
