CEDEAO- Financement de l’entretien routier : Réunion des Ministres des Infrastructures, et Travaux Publics pour valider la stratégie régionale et le plan d’action

Les Ministres en charge des Infrastructures, Equipement et Travaux Publics des Etats membres de la CEDEAO se rencontrent le 28 avril 2023 prochain à Niamey en République du Niger pour valider une série de textes communautaires relatifs à l’entretien routier. Cette réunion ministérielle interviendra à la suite de l’atelier des experts en entretien routier qui se tient du 26 au 27 avril à Niamey.

Trois principaux textes communautaires seront soumis à l’examen et à la validation des Ministres. Il s’agit principalement du Rapport de diagnostic de l’Etude sur le financement de l’entretien routier dans  l’espace CEDEAO, la Stratégie de financement de l’entretien routier avec un plan d’action et un cadre de suivi et d’évaluation, et enfin, du Projet d’Acte additionnel sur le financement de l’entretien routier.

La stratégie régionale de financement de l’entretien routier se concentre vise  à améliorer l’état de fonctionnement des routes en garantissant un système de financement pérenne et durable de l’entretien du réseau routier

L’ensemble de ces textes communautaires fera l’objet d’un Acte additionnel qui a été soumis à l’approbation du Conseil des ministres de la CEDEAO, suivi de son endossement par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en juillet 2023.

La cérémonie d’ouverture de la réunion ministérielle de Niamey a été marquée par deux allocutions dont celles du Commissaire Sédiko Douka en charge des Infrastructures, Energie et Digitalisation de la CEDEAO et de S.E.M Moctar Gado Sabo, Ministre de l’Equipement de la République du Niger, à qui reviendra l’honneur de procéder au lancement officiel des travaux.

Il importe de préciser que parmi les défis recensés dans le secteur des infrastructures routières, le mauvais état de fonctionnement des routes en est un. Les coûts de transport représentent une part importante de la structure des coûts des marchandises que les États membres de la CEDEAO produisent ou importent. Les coûts de transport (construction, reconstruction, entretien, des usagers) étant inutilement élevés, rendent non compétitifs les produits de la région sur les marchés internationaux.

Ceux-ci augmentent à mesure que les routes se détériorent en raison de l’augmentation des coûts d’exploitation des véhicules pour l’entretien et la consommation excessive de carburant, des coûts associés à l’allongement de la durée des trajets, ainsi que des coûts associés aux accidents de transport routier.

Les études ont également montré qu’en moyenne, seuls 10 % des fonds nécessaires à l’entretien des routes sont fournis par les États membres. Par conséquent, il y a un énorme déficit à combler dans le financement de l’entretien routier dans la région de la CEDEAO.

C’est pour cette raison que la Commission de la CEDEAO, avec le soutien de l’Union Européenne, met en œuvre un projet de gouvernance des transports qui couvre les questions clés tels que la facilitation des transports ,  la sécurité routière, le contrôle de la charge à l’essieu, l’harmonisation des normes de conception des routes, l’amélioration de l’industrie régionale du camionnage et du transport routier, le système régional d’information routière et l’observatoire des pratiques anormales, l’intégration des questions transversales telles que le VIH/SIDA, l’environnement/le changement climatique et le genre dans le transport routier interétatique, ainsi que la promotion de la libre circulation des personnes et des biens par la réduction des points de contrôle et autres barrières non tarifaires le long des routes interétatiques.

Les textes sur le financement de l’entretien routier, la politique de la sécurité routière et l’Acte additionnel sur la charge à l’essieu sont des éléments essentiels pour assurer une durabilité des routes, réduire les accidents et assurer la compétitivité de nos produits.

Momar Diack SECK
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