Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un accord de 48 mois au titre de la facilité élargie de crédit d’un montant de 302,5 millions de dollars américains (228,76 millions de DTS), avec un décaissement immédiat de 24 millions de DTS (environ 31,8 millions de dollars américains). ).
Après la fenêtre de choc alimentaire décaissé en mars 2023, le nouvel accord vise à résoudre les problèmes prolongés de balance des paiements, à parvenir à une stabilisation macroéconomique, à atténuer l’impact des chocs actuels sur les plus vulnérables et à réduire la pauvreté. Cette décision intervient dans un contexte de chocs exogènes persistants, graves et superposés, notamment un environnement politique instable ; des conditions de sécurité fragiles et détériorées ; l’impact de la guerre russe en Ukraine sur les prix de l’énergie et les principales importations agricoles et la crise d’insécurité alimentaire qui en résulte ; ainsi que les perturbations post-pandémiques des chaînes d’approvisionnement internationales. Tous ces chocs ont perturbé l’activité économique, affecté les moyens de subsistance et exacerbé les déséquilibres macroéconomiques. En conséquence, les marges de sécurité extérieures et budgétaires se sont considérablement érodées en 2022, le déficit du compte courant atteignant 6.
Dans ce contexte, le programme s’appuie sur trois piliers : (i) créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, (ii) renforcer la résilience aux chocs tout en réduisant la pauvreté, et (iii) renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance. Le programme aidera les autorités à combler les déficits de financement dans un environnement politique caractérisé par un resserrement des conditions financières sur le marché obligataire régional, des déficits et des vulnérabilités en matière d’endettement plus importants et un faible soutien des donateurs. Cela contribuera également à atténuer les risques de fortes corrections politiques au cas où des déficits de financement se matérialiseraient.
À l’issue des débats du Conseil d’administration, M. Kenji Okamura, Directeur général adjoint et Président par intérim, a publié la déclaration suivante :
« Le Burkina Faso est confronté à des perspectives macroéconomiques difficiles dans un contexte de besoins importants en matière de développement et de sécurité, aggravés par une insécurité alimentaire aiguë et une fragilité de longue date. Pour relever les multiples défis du pays, les autorités ont demandé un accord de quatre ans au titre de la facilité élargie de crédit. Cet accord contribuerait à répondre aux besoins de la balance des paiements du pays, à créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires et à réduire les vulnérabilités liées à la dette publique. Cela contribuerait également à renforcer la résilience aux chocs sécuritaires et climatiques tout en réduisant la pauvreté et les inégalités, ainsi qu’à renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance. Un engagement résolu en faveur du programme politique et de réforme prévu par l’accord, ainsi que du calendrier de la transition politique,
« Les autorités sont déterminées à procéder à un assainissement budgétaire progressif afin de revenir aux critères de convergence régionale en matière de déficit budgétaire. Ils prévoient d’intensifier leurs efforts pour accroître la mobilisation des recettes intérieures et améliorer la qualité et la transparence des dépenses publiques. Du côté des recettes, les réformes visent à élargir l’assiette fiscale, notamment en supprimant les niches fiscales dans le secteur minier, et à renforcer l’administration fiscale et douanière. Du côté des dépenses, les autorités s’efforceront avant tout de ramener la masse salariale du secteur public en pourcentage des recettes fiscales à un niveau viable à moyen terme et de réformer le secteur énergétique afin de réduire les subventions énergétiques non ciblées. Le renforcement de la gouvernance budgétaire et de la transparence est primordial pour restaurer la confiance des donateurs et catalyser les financements concessionnels.
« Compte tenu des importants besoins de développement humanitaire et socio-économique, le programme envisage une augmentation des dépenses sociales et le renforcement de la protection sociale, notamment en consolidant les filets de sécurité sociale existants et en accélérant la création du registre national unique des bénéficiaires.
« Pour le processus de développement à long terme du pays, il reste essentiel de poursuivre les réformes structurelles pour favoriser la croissance et la diversification économiques ainsi que pour réduire la pauvreté. Dans ce contexte, il est essentiel de poursuivre les efforts visant à améliorer l’environnement des affaires, à renforcer la gouvernance et les efforts de lutte contre la corruption et à faire face à la crise sécuritaire.
En Synthèse :
- Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de 48 mois au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour le Burkina Faso. L’accord fournira un financement de 228,76 millions de DTS (environ 302 millions de dollars), avec un décaissement immédiat de 24,08 millions de DTS (environ 31,8 millions de dollars).
- Le Burkina Faso est confronté à des problèmes prolongés de balance des paiements, reflétant d’importants besoins de développement et l’impact de chocs tels que la pandémie de COVID-19, les conditions météorologiques défavorables, la détérioration de la sécurité intérieure, la crise de l’insécurité alimentaire et les retombées de la guerre russe en Ukraine. Ces chocs ont perturbé l’activité économique, affecté les moyens de subsistance et exacerbé les déséquilibres macroéconomiques.
- La FEC contribuera à créer un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires, à renforcer la résilience aux chocs tout en réduisant la pauvreté, et à renforcer la discipline budgétaire, la transparence et la gouvernance. Cela contribuera également à combler les déficits de financement liés aux conditions financières difficiles, aux déficits budgétaires importants, aux vulnérabilités liées à l’endettement, à l’insécurité alimentaire et aux conditions de sécurité fragiles.