Après l’affaire DSK, Strauss Kahn fait face à l’affaire LSK

DSK voulait en faire un fonds spéculatif de deux milliards de dollars. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Le parquet de Paris a ouvert le 28 juillet une enquête préliminaire contre Dominique Strauss-Kahn pour escroquerie et abus de biens sociaux en lien avec son ancienne société d’investissement luxembourgeoise LSK, déclarée en faillite en novembre 2014. France Inter et Le Parisien magazine l’ont révélé, ce vendredi 16 octobre.

L’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) était déjà visé par une plainte déposée le 30 juin par un ex-actionnaire de LSK, l’homme d’affaires français Jean-François Ott, qui a perdu les 500 000 euros qu’il avait investis dans le groupe. Depuis, un ex-banquier macédonien a, à son tour, porté plainte, selon les informations des deux médias.

La filiale de LSK, Assya Luxembourg, au cœur du dossier

Selon France Inter et Le Parisien magazine, « DSK a pris la tête d’un groupe à la gestion douteuse. A l’été 2013, soit un mois avant son arrivée, elle affiche déjà une perte de 13 millions d’euros. Sa principale filiale, Assya Luxembourg, a du mal à payer ses notes de téléphone, d’électricité, de fournitures de bureau… Les salaires seront bientôt versés avec du retard. Quant aux dossiers clients, beaucoup sont incomplets, rangés dans des dossiers papiers, alors que tout devrait être informatisé. »

« Plutôt que de placer l’argent des clients sur le marché, Assya Luxembourg outrepasse ses mandats de gestion et l’investit en partie dans des actions « maison ». En clair : elle rachète les titres de ses filiales pour en faire monter artificiellement le cours », a révélé l’enquête journalistique.

Quelque 150 créanciers et 100 millions d’euros envolés

La société LSK a été déclarée en faillite en novembre 2014, quelques semaines après le suicide à Tel-Aviv de son fondateur et dirigeant, Thierry Leyne. DSK, lui, avait quitté la présidence de LSK quelques jours avant ce décès.

En avril, une source proche du dossier avait révélé que LSK avait laissé un passif de près de 100 millions d’euros et un total de 150 créanciers, dont le fisc luxembourgeois.

L’ancien patron du FMI avait expliqué au Parisien, en octobre 2014, que son ex-associé « avait contracté une série d’emprunts excessifs ». Il avait aussi admis qu’il était au courant de la « réputation contrastée » de son associé, mais expliqué avoir été attiré par le fait que l’homme d’affaires « avait fait dans le passé de très belles opérations ».

Source FranceTvInfo

 

 

Momar Diack SECK
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