APPROVISONNEMENT EN PRODUITS ESSENTIELS : Le Sénégal mise sur l’import-substitution pour faire face aux chocs exogènes

Le Ministre chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, et son collègue, Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, ont coprésidé, hier, à Dakar, l’atelier de validation politique de l’étude portant sur l’import-substitution, en présence du Directeur Général du Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal Emergent, Me El Ousseyni Kane, des représentants des partenaires, la BAD et PAIMRAI ainsi que les acteurs du secteur privé.
Pour encourager davantage sa production locale, assurer sa souveraineté alimentaire et baisser le coût de la facture de ses importations de produits essentiels, l’Etat du Sénégal mise sur la politique d’import-substitution. L’autre but est de permettre au pays d’être plus résilient face aux chocs exogènes qui deviennent de plus en plus persistants dans le monde. C’est dans cette optique que le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Emergent (BOS/PSE), avec l’accompagnement de la Banque africaine de développement et du PAIMRAI, a conduit la réalisation d’une étude portant sur le sujet au Sénégal qui entre dans le cadre de l’opérationnalisation des Zones Économiques Spéciales.
La validation du document a eu lieu, mardi, en présence du Ministre chargé du Suivi du Plan Sénégal Emergent, Abdou Karim Fofana, de son collègue, Amadou Hott, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et des acteurs du secteur privé. Il s’agissait lors de cet atelier de partager avec les hautes autorités les recommandations issues du rapport de l’étude sur l’import-substitution au Sénégal et les principales conclusions du cadre d’opérationnalisation de l’import-substitution ; de recueillir les observations, recommandations et suggestions ; de procéder à la validation nationale de l’étude ; et d’adopter une feuille de route visant à définir les modalités d’élaboration d’un cadre d’opérationnalisation de l’import-substitution au Sénégal. « Cette étude est le fruit d’un diagnostic suivi de questions stratégiques auxquelles, sous l’impulsion du Président de la République Macky SALL, le gouvernement tente d’apporter des réponses à la hauteur des enjeux. Le diagnostic se traduit par des importations significatives malgré la hausse de notre Produit Intérieur Brut inhérente aux performances économiques réalisées depuis 2012 », a indiqué le ministre Abdou Karim Fofana.
Dans son allocution, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a adressé ses remerciements au BOS pour avoir piloté avec « pertinence et professionnalisme » la réalisation de cette importante mission initiée dans le cadre d’un paquet d’études recommandées par le Comité paritaire public privé pour une meilleure opérationnalisation de la politique des Zones économiques spéciales. Selon lui, le contexte actuel lié à la superposition des chocs exogènes liés notamment à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre en Ukraine accentue davantage la pertinence de cette étude.
De son côté, le Directeur Général du BOS, Me El Ousseyni Kane, a rappelé que l’une des options prises par l’État dans le Plan d’Action Prioritaire Ajusté et Accéléré (PAP-2A) consiste à réduire la dépendance de notre économie vis-vis de l’extérieur, avec notamment l’ambition de réduire le poids des importations en les substituant à la production locale. Selon lui, la réalisation de cette importante étude a été inclusive avec la mise en place d’un comité technique réunissant l’ensemble des acteurs concernés notamment les représentants des ministères en charge des finances, de l’économie, de l’industrie, de l’énergie, du commerce et le secteur privé.

Saër DIAL

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