Le président-fondateur de Afrikajom Center a essuyé des observations après avoir notamment invité « Ousmane Sonko à mettre un terme à toute tentative d’insurrection », dans son rapport intitulé « Sénégal, Un modèle démocratique africain en déclin ». Une étude également critiqué par le pouvoir. Pourtant, Alioune Tine a réaffirmé, hier, dans une série de tweets, qu’il n’est « pas partisan ». Sa seule priorité reste la préservation de « la stabilité et de la paix » dans laquelle le Président Macky Sall devrait aussi jouer un grand rôle. Peu lui importe le prix à payer.
« Je ne suis pas partisan. La stabilité et la paix, il faut que ça soit une priorité prise en charge par des tiers non partisans. On a besoin d’une pause du côté du Président Macky pour qu’il nous écoute, nous avons besoin d’une pause de Sonko aussi. Eviter le clash et le bain de sang est à ce prix », a écrit Alioune Tine, considérant que « dans le tournant très sensible de l’histoire politique du Sénégal, il faut éviter tout ce qui peut entraîner un bain de sang et l’incertitude sur l’horizon 2024. Pour éclairer la voie de la paix et de la stabilité, écouter tout le monde comme la période de la Covid, tu es notre PR (président de la République) », a-t-il suggéré.
« Le Président Macky incarne l’image du Sénégal, un modèle démocratique qui donne le la et qui a besoin d’un nouveau souffle pour redorer son blason et sauvegarder sa stabilité. Il doit éviter le clash et les tensions permanentes sur les FDS (Forces de défense et de sécurité) et la Justice. Prendre une pause et écouter tout le monde », a-t-il insisté, en profitant pour se dédouaner face aux critiques. « Lisez le rapport, on n’émet pas de jugements de valeur sur les acteurs politiques. Maintenant, il faut empêcher le clash et le bain de sang. Se mettre entre Macky et Sonko et subir les foudres de leurs partisans radicaux. C’est le risque à prendre. »
«Se mettre entre Macky et Sonko et subir les foudres de leurs partisans radicaux. C’est le risque à prendre»
Mais selon lui, il est impératif qu' »on anticipe sur le clash. Personne n’en a besoin. Une pause avec la libération des détenus politiques, le règlement de l’éligibilité créent les conditions d’un apaisement et d’un dialogue pour renforcer l’Etat de droit et la démocratie », a recommandé Alioune Tine, qui n’a pas manqué de lancer cette invite : « Il faut qu’on forme tous les partis politiques à s’habituer à écouter et entendre une parole dissidente, à comprendre la logique de la prévention et de la résolution des conflits, les stratégies pour sortir des impasses politiques. Observer une pause et se parler. »
Vox populi
