Les vols humanitaires étaient suspendus, à la suite du putsch ayant entraîné la fermeture des frontières aériennes entre le Niger et les pays de la CEDEAO. De fait, plus de 9 000 tonnes de marchandises du Programme alimentaire mondial étaient restées bloquées à la frontière Niger-Bénin.
Au Niger, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) opérant à Niamey, a annoncé mercredi 15 novembre, la reprise imminente de ses vols humanitaires vers le pays, selon l’information rapportée par des médias.
« Les autorités nationales de l’aviation au Niger ont informé le Service aérien humanitaire de l’ONU (UNHAS) que les restrictions de vol sont désormais levées pour les opérations intérieures et que les services peuvent reprendre à partir de demain », a déclaré mardi l’OCHA.
es vols humanitaires étaient interrompus depuis le coup d’Etat militaire du 26 juillet dernier ayant entraîné des sanctions à l’encontre du Niger, parmi lesquelles la fermeture des frontières aériennes et l’arrêt des vols des pays de la CEDEAO vers Niamey. Pour se rendre au Niger, les convois du Programme alimentaire mondial (PAM) et des autres partenaires empruntaient habituellement deux itinéraires, celui du Bénin ou du Nigeria limitrophes, deux routes désormais fermées depuis le putsch condamné par la communauté internationale, y compris la CEDEAO.
La reprise des vols humanitaires survient en pleine dégradation de la situation humanitaire au Niger, confrontée également de plus en plus, à une recrudescence des attaques djihadistes alors que les sanctions imposées par plusieurs pays et partenaires financiers exercent de fortes pressions sur les ressources budgétaires et alimentaires.
D’après un point de la situation dressé par l’OCHA, le 8 novembre dernier, la situation au Niger se complexifiera tout le long de l’année 2023.
« Des millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire, aggravée par des sanctions internationales qui ont entraîné une hausse importante des prix des denrées alimentaires. Les opérations humanitaires ont été entravées par l’insécurité, laissant plus d’un demi-million de personnes vulnérables sans aide adéquate, malgré les efforts des acteurs humanitaires », a relevé l’organisme, déplorant le fait que plus de 4 millions de personnes sont encore dans le besoin d’une assistance humanitaire. Un nombre qui devrait augmenter à mesure que la situation perdure.
Agence Ecofin
