Affaire Sonko-Mame Mbaye : Procès renvoyé, mais ce fut une chaude journée

Dakar a connu hier une journée très mouvementée. Comme attendue et sous tension depuis l’appel du leader du Pastef à ses militants et partisans, le procès en diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye a été entamé au tribunal correctionnel de Dakar. Mais sur une demande de la défense, le juge a finalement décidé de reporter l’audience au 16 mars prochain. Mais avant comme après le procès, des moments chauds, Dakar en a connu.  Le Témoin

Le procès en diffamation opposant Ousmane Sonko à Mame Mbaye a été finalement reporté au 16 Mars prochain. Pourquoi ? Parce qu’à l’ouverture du procès, les avocats à la défense ont sollicité son renvoi afin de pouvoir mieux « s’imprégner » du dossier. Une demande repoussée par les avocats du ministre Mame Mbaye Niang, mais validée par le juge, après une suspension de séance qui a duré près d’une trentaine de minutes. Pourquoi ? Parque qu’l s’en est suivi une discussion houleuse entre avocats, obligeant le juge à suspendre la séance. Après le retour au calme, il a été notifié par le juge que le procès a été renvoyé à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats.

C’est ainsi que Me Ousseynou Fall, un des avocats de Sonko, en quelques mots s’est exprimé face à la presse, soulignant qu’il doute du parquet et de l’exécutif et suspectant que son client va être condamné pour l’empêcher d’être candidat à la Présidentielle. Il a également expliqué pourquoi lui et les autres avocats de la défense ont demandé le renvoi.

Chaud devant comme derrière !

Mais des moments de tension, le tribunal, ses alentours et le domicile du leader du Pastef en ont connu avant et après le procès. Pour ses raisons sécuritaires  la cité Keur Gorgui, le quartier du domicile de Sonko, les environs du tribunal et de nombreux points stratégiques de la ville de Dakar étaient sous haute surveillance policière.

C’est ainsi que venus répondre à l’appel de leur leader et assister au procès, chose presque impossible pour qui connait le tribunal de Dakar, des militants du Pastef ont tenu à marquer leur territoire à travers des cris et manifestations, ce qui a poussé les forces de l’ordre largement mobilisées autour du tribunal et un peu partout dans la capitale à lancer des grenades lacrymogènes contre les partisans de Ousmane Sonko. Ils finiront par se disperser. Mais après le renvoi du procès, le retour du leader du Pastef a aussi été très chaud !

Oui, Ousmane Sonko et ses hommes ont été gazés par les forces de l’ordre, alors qu’il rentrait, accompagné d’une grande foule. Comme une pluie, les grenades lacrymogènes ont commencé à pleuvoir de partout.

La députée Rama Anta Bodian agressée

Proche du leader du Pastef, la députée Rama Anta Bodian fait partie de ce ceux qui connu la foudre des forces de l’ordre. Et c’est elle qui explique comment elle a été « agressée »

« Je viens de me faire agressée et insultée par un Gendarme, étant dans le convoi du Président Ousmane Sonko pour l’accompagner dans sa demeure. Un gendarme m’a insultée de mère, à tiré ton teaser vers moi et ce malgré que je lui ai montré ma carte de député sous aucun prétexte servi. Je suis scandalisée par ce manque de respect envers les populations. » A-t-elle déclaré dans son massage, avant de clamer « Respecter La Patrie et n’oubliez pas que vous vous présentez comme des Hommes d’ Honneur ! »

Sonko extrait de sa voiture par les FDS : Un fait doublement interprété

Ousmane Sonko dans cette tension a été extrait de sa voiture par des éléments de la FSD, pour être conduit à son domicile. Un signe doublement interprété

En réaction certains apprécient positivement cette « protection » par les forces de défenses et de sécurité, (sur ordre par l’état soutiennent-ils),  car en ces périodes d’incertitudes et de veille des premières  productions de gaz, des « forces occultes » pourraient songer à faire basculer le Sénégal dans des troubles. Mais un autre avis souligne aussi que c’est une démonstration des forces de sécurités, pour montrer que « force reste à la loi. Et arrêter Sonko, si la loi l’exige, n’est nullement une mission impossible ! ».

Un troisième avis est qu’étant une force républicaine avec la noble mission de protection des citoyens, dirigée par des hommes compétents, ils n’ont nullement besoin d’attendre pour exécuter leurs missions.

Mais Me Ciré Clédor Ly, avocat de Sonko dégage en touche et dénonce cette violence des forces. Car selon lui, Ousmane Sonko a été embarqué de force par des éléments du groupement d’intervention de la gendarmerie nationale,  « Ils ont brisé la vitre et l’ont embarqué de force pour l’emmener chez lui »

Et des images diffusées partagées  sur les réseaux sociaux semblent lui donner raison. Car elles montrent des hommes en uniforme, apparemment des gendarmes, briser la vitre de la voiture à l’arrière de laquelle se trouve Ousmane Sonko qui leur demande s’il est en état d’arrestation. Réponse négative, ces forces de l’ordre  disent qu’ils vont le reconduire chez lui.

Pape Ismaïla CAMARA
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