Adresse à la Nation de Macky du 31 décembre : des mots, encore des mots, rien que des mots !

Bonjour,

Pour les sénégalais, l’année 2020 s’achève, sous le signe du désespoir : alors que le Sénégal s’enfonce irrémédiablement dans les méandres de la mal gouvernance, de la corruption endémique qui mine des pans entiers de la vie publique, du népotisme (la dynastie Faye- Fall règne sans partage et jouit d’une impunité totale), de l’arbitraire, de la gabegie, et du vol de deniers publics ;  l’économie sénégalaise plombée par la Covid 19, croule sous le poids d’une dette abyssale et incontrôlée, conduisant certains experts et économistes à sonner l’alerte et à prédire dans les prochains mois, une crise de liquidités.

Le dernier trimestre de l’année 2020 a été marqué par une immense tragédie sans fin, la reprise du phénomène Barsa/Barsakh, avec la mort de milliers de jeunes sénégalais et de centaines de familles endeuillées. La réalité est là, terrible et implacable : le plan Sénégal émergent est à quai et la gigantesque arnaque du PSE s’est fracassée sous le poids du mensonge d’état.

Avec un tel bilan désastreux, l’adresse à la Nation de Macky Sall le 31 décembre 2020 s’inscrit, une nouvelle fois, dans une longue traduction du déni et des occasions manquées. Les sénégalais s’attendaient à un discours de vérité et de responsabilité. Au lieu de reconnaitre ses errements, et faire l’inventaire de ses échecs (nébuleuse dans la gestion du Fonds Covid-19 par son beau-frère, Mansour Faye; échec de sa politique d’emploi pour la jeunesse), Macky Sall, comme à son accoutumée, s’est lancé dans un exercice périlleux, avec une longue litanie de ses « prouesses fictives », dont lui et ses partisans sont les seuls à en voir les effets.

Sur la question d’une hypothétique 3eme candidature, il convient de noter « une forme de lâcheté » de Macky Sall, qui traduit d’ailleurs une indécision : en vérité, la parole de Macky Sall ne vaut pas un kopeck car ses convictions fluctuent au gré des circonstances et des rapports de force sur le terrain.

Disons-le clairement : il ne lui appartient nullement d’interpréter notre Constitution qui est très claire et qui lui interdit de briguer un 3eme mandat « Article 27- alinéa 2 : nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs ».

Par conséquent, l’avis de Macky Sall sur le sujet n’a aucune espèce d’importance, puisque la Constitution est au-dessus de lui (nous sommes d’ailleurs d’avis qu’il ne faut même plus lui poser la question).

Par contre, il faudra se tenir prêt à lui faire face, si pris d’un « moment de folie », il tentait un coup d’état constitutionnel en 2024. Il aura droit à une humiliation planétaire.

Je profite de ce nouvel an, pour vous souhaiter ainsi qu’à vos proches, mes meilleurs vœux.

 

Très bonne et heureuse année 2021.

 

Seybani Sougou

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