Adji Sarr, De Masseuse Anonyme à Star Mediatique : Une grossière instrumentalisation

Le doute n’est plus permis. Adji Sarr, l’accusatrice d’Ousmane Sonko à propos de supposés viols répétés en est réduite à une simple marionnette entre les mains de personnes tapies dans l’ombre. Elles veulent manifestement politiser et judiciariser le dossier pour briser les ailes de l’opposant le plus en vue contre le régime. Une manœuvre d’autant plus dangereuse qu’elle a déjà conduit aux terribles incidents de mars 2021 avec, à la clé, quatorze personnes tuées. Le Vrai Journal

Décidément, l’affaire Adji Sarr n’est pas un fait divers comme les autres. Et jamais, l’Etat ne s’était montré aussi attentionné et aussi attendrissant à l’endroit d’une personne victime de viol. En vérité, cette affaire de viols répétés, sans préjuger de la véracité ou non des accusations de la présumée victime envers Ousmane Sonko, fait l’objet d’une exploitation politicienne de la part de personnes tapies dans l’ombre. Naturellement, elles n’ont pas guidé les pas d’Ousmane Sonko vers le salon de massage Sweet Beauté où il avait apparemment ses habitudes. Elles ne sont pas non plus à l’origine de ses relations supposées avec la masseuse.

Mais, tout porte à croire que, mises au courant fréquent entre l’opposant et la masseuse, elles ont vite flairé le bon coup. L’occasion rêvée pour faire tomber cet empêcheur de tourner en rond dans un traquenard en mettant bien sûr la jeune masseuse à contribution.

Et depuis, Adji Sarr ne semble être qu’une marionnette entre les mains de marionnettistes, sans doute maladroits, mais décidés à tirer tout le bénéfice que peut leur procurer cette affaire dans ce qui ressemble bien à une entreprise de liquidation politique de l’opposant le plus en vue. Sinon à une opération de diabolisation qui pourrait freiner son ascension politique.

Malheureusement, c’est à chacune de ses prises de parole ou de ses sorties médiatiques qu’on se rend compte à quel point, la masseuse est sous leur emprise. Ce qui n’étonne guère puisqu’elle l’est de toute façon physiquement. La masseuse vit en effet comme une prisonnière. Constamment sous bonne escorte avec trois policiers qui veillent sur elle.

Quand bien même, elle est gardée dans un lieu sûr et tenu secret. En un mot comme en mille, ils le tiennent. Cet instrument très précieux par lequel, ils comptent faire trébucher le leader de Pastef.

Mais le plus ahurissant dans cette affaire est que même la presse internationale est mise à contribution pour donner un retentissement mondial à l’affaire. Du jamais vu pour un fait divers. En tout cas, jamais les cas de viol les plus odieux – et Dieu sait qu’il y en a hélas au Sénégal – n’ont autant intéressé les médias internationaux. Et, surtout pas, des journaux de la dimension du « Monde » et de « Jeune Afrique » qui, comme de manière synchronisée, ont tous les deux ouvert leurs colonnes à la masseuse.

Pis, « Le Monde » n’en est pas à son premier entretien avec Adji Sarr.

Le 17 mars 2021, quand elle décida finalement de briser le silence, quelques jours après les violents incidents relatifs à cette affaire, ce fut à travers un entretien donné au « Monde Afrique » et à trois organes de presse locaux triés sur le volet. Un an après, c’est le même journal « Le Monde » qui lui redonne la parole dans un article pour le moins tendancieux qui commence d’abord par « la femme la plus haïe du Sénégal ».

D’emblée, le parti-pris est manifeste. Et tout dans le texte, elle est présentée sous un visage d’ange et comme une pauvre victime d’abord des Sénégalais auprès desquels, elle ne suscite que de « la raillerie, de la rage et rarement l’indifférence ou la compassion ».

Victime aussi de son bourreau Ousmane Sonko, ce méchant bonhomme qui a osé agresser et violenter celle qui a tout d’une sainte-nitouche d’après le journal. Traitement ne peut-être d’autant que « Le Monde » rajoute une couche en la présentant comme « la femme à abattre depuis qu’elle a accusé Ousmane Sonko, l’un des opposants les plus virulents au régime, de viols répétés ».

Même parti-pris et même traitement tendancieux du côté de « Jeune Afrique ». « Avant de prendre la parole, écrit le journal, il lui faut terminer d’égrener son chapelet. Voile noir sur tunique noire, Adji Sarr apparaît de la même manière qu’elle s’était révélée aux yeux des Sénégalais en mars 2021, il y a un an de ça. Pieuse, discrète, presque effacée. Mais déterminée ». Décidément, de masseuse anonyme, Adji Sarr est devenue en une année une star médiatique. Mais, qui a donc intérêt à cette manipulation grotesque ? C’est toute la question.

Le Vrai Journal

Mamadou Nancy Fall
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