A Ziguinchor, plusieurs quartiers sont confrontés à un sérieux problème d’accès à l’eau potable et à l’assainissement
La population de la capitale du sud, Ziguinchor, à l’image de certaines grandes villes du pays, augmente de façon assez dynamique. Ce qui entraine un étalement urbain rapide et mal maitrisé vers le sud, et une densification des quartiers précaires et informels, comme les quartiers de Néma 2 et de Coboda qui n’ont pas accès à l’eau potable et à l’assainissement.
Les populations de ces quartiers dits «informels» ont une difficulté d’accessibilité à l’eau potable. Et plusieurs ménages sont obligés de se rabattre sur l’eau des puits qui ne répond pas à la qualité́ d’une eau potable selon les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour leur approvisionnement.
Car causant de réels problèmes de santé publique.
Pour Jacques Samba Gomis, du laboratoire de géomatique et d’environnement (Lge) de l’Université́ Assane Seck de Ziguinchor, Département de géographie, la raison de cette situation est que la ville de Ziguinchor se caractérise par un tissu urbain très contrasté, comportant à la fois des quartiers de bas, moyen et haut standing, ainsi que des habitats non réglementaires et informels gène râlement faits de matériaux de récupération.
«Ces quartiers dits informels sont situes en dehors de toute planification», a-t-il déclaré.
Pour lui, les quartiers de Néma 2 et de Coboda sont les plus manifestes. «Leur caractère informel fait que ces quartiers ne sont pas dotes de système d’assainissement collectif par les autorités qui refusent de cautionner les formes illégales d’occupation du sol», précise M. Gomis.
D’après lui, les problèmes d’accessibilité́ en eau potable en termes de cout et de distance d’une part, et d’insuffisance d’ouvrages d’assainissement adéquat d’autre part se posent.
«De plus, nous notons les inondations fréquentes en hivernage du fait de l’absence de canaux d’évacuation des eaux usées. Ces problèmes constituent un obstacle au développement socio-économique des quartiers de Néma 2 et de Coboda», a-t-il fait part. A en croire ce spécialiste, cette situation entraîne ainsi l’augmentation de la pauvreté́, l’absence ou la carence en infrastructures sanitaires de base, entre autres.
Lii Quotidien
