Magal Porokhane Sokhna Diarra Bousso, une référence, un exemple éternel pour toutes Femmes de la Oumah !

Quotidien Tribune– Elle nous est parvenue en 1833 à Gollere, une localité qui se trouve au Fouta du Sénégal. De son vrai nom Mariama Bousso plus connue sous Mame Diarra Bousso, elle est aussi célèbre pour être la mère biologique du Cheikh Ahmadou Bamba, Serigne Touba, Khadim Rassoul, le serviteur du Prophète (Psl).

Fille de Mouhamed Bousso, elle descend d’une lignée dont l’origine chérifienne attestée remonte jusqu’à l’Imam Hassan, fils de Ali, fils de Abu Talib (Que DIEU l’honore). Ainsi, de cette ascendance, Mame Diarra Bousso a hérité d’une piété tellement pure, qu’elle a acquis le surnom de Jâratul-Lâhi, c’est-à-dire la Voisine de DIEU. Il est donc établi que la pratique religieuse ne saurait être agréée si elle n’est pas assise sur un savoir bien maîtrisé.

D’ailleurs, Cheikh Ahmadou Bamba dit : «Celui qui, ayant acquis le savoir, ne s’emploie pas à conformer ses comportements et conduites à ses connaissances, est comparable à un âne qui ploie sous le fait d’un lourd chargement de livres savants (et qui, bien entendu, ne saurait profiter de tant de sciences) (Tazawuddu-sh-Shubban Vers 585)».

Puisqu’il en est ainsi, nous disons que Sokhna Diarra, elle, est le parfait exemple d’une piété incommensurable fécondée par une connaissance insondable des Sciences Religieuses. Jamais de sa vie, elle n’a manqué une prière.

Mieux, elle n’a jamais accompli une prière sans la faire précéder d’ablutions scrupuleusement exécutées. De même, chacune de ses prières, soigneusement accomplie à l’instant requis et dans l’orthodoxie la plus pure, est invariablement conclue par une séance de wird.

En dehors du mois béni de Ramadan, elle s’adonnait souvent à la pratique du jeûne surérogatoire ou méritoire. Son rôle d’éducatrice est perpétué dans le Khassida nommé (Minanul Bâqil Qadîm) ou (Les Bienfaits de L’ÉTERNEL) de Serigne Mouhammadou Bassirou Mbacké, nous renseigne que, «malgré le lourd fardeau des travaux domestiques et le service de son époux, Sokhna Diarra savait trouver le temps de s’occuper de l’éducation et de la formation de ses progénitures.

Elle aimait leur raconter l’histoire des Saints et des Pieux anciens, afin que leur vie leur serve d’exemple, de référence. Ses méthodes pédagogiques ont eu un tel succès que pour en témoigner, évoquons, tel qu’il est décrit, un des sites qu’on peut visiter, lors de cette illustre ziarra à Porokhane».

Cependant, en dehors du mois béni de Ramadan, elle s’adonnait souvent à la pratique du jeûne surérogatoire ou méritoire. Alors qu’habituellement, les femmes se distinguent par le papotage ou le commérage, Sokhna Diarra, pendant qu’elle s’occupait des travaux domestiques ou dans ses va et vient entre le puits et la maison, récitait entièrement le Dalà-ilulKhayrâti de l’Imam Jazûli (un célèbre recueil de prières sur le Prophète, Paix et Salut sur Lui.).

D’ailleurs, il est connu qu’elle consacrait le plus clair de son temps à la lecture ou à la récitation du Coran, sinon, elle formulait des prières en faveur du Prophète (çalâtu cala-n- Nabî). Elle ne manquait jamais à son devoir de solidarité sociale à travers les aumônes qu’elle distribuait généreusement, sans ostentation ni mépris pour le récipiendaire.

Quotidien Tribune

Oumou Khaïry NDIAYE
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