Les Directions générales de l’assainissement du Burkina et du Sénégal qui ont remporté la première édition du championnat sur les connaissances en environnement et en assainissement ont passé hier le flambeau à la société civile. La cérémonie de remise du trophée s’est déroulé à Diamniadio où se tient le 9ème Forum mondial de l’eau. Cette palme remportée par la société civile au deuxième championnat montre qu’elle porte la voix des communautés dans les différentes politiques, les différents engagements, les différentes problématiques autour de l’assainissement. Et ces acteurs de la société civile sont prêts aujourd’hui à tester leurs connaissances, mais à brandir le changement recherché pour les populations, comme l’a souligné l’objectif de ce concours. Selon Laetitia Delaunay, de l’Agence de plaidoyer Niyel basée à Dakar, «il permet de toucher du doigt à certaines questions, à certaines faiblesses et d’amener les gens à s’intéresser de plus en plus à l’assainissement qui mérite plus d’attention». Le trophée des gagnants n’est ni de l’argent, ni une coupe, mais une «reconnaissance de qualité». Mais, il est aussi «une motivation» permettant aux acteurs de la société civile d’aller au-delà de ce qu’ils savent. «Ceci, lui poussera à porter toujours sa voix à travers ses engagements et ses actions, les besoins de la population et d’encourager nos décideurs à mettre en place de bonnes politiques inclusives, tout en poussant aussi les populations à jouer également leur rôle», a-t-elle déclaré. Car, pour elle, «c’est une question à forte consonance politique, mais un engagement communautaire requis pour un meilleur assainissement pour tous».
Parlant de l’assainissement en Afrique et au Sénégal en particulier, cette dernière de faire savoir qu’il n’est pas reluisant. «Il y a beaucoup de choses à faire à ce niveau», constate-t-elle. D’après Laetitia Delaunay, «l’assainissement doit avoir une place de choix», du fait qu’il pose « «une stresse à l’eau». Raison pour laquelle, elle appelle à la création d’une dynamique de synergie entre les deux pour s’assurer que «si l’assainissement est géré toutes nos populations auront un accès décent».