15 ans après Barça walaBarsakh, la migration irrégulière des jeunes ne cesse d’augmenter : ADHA continue de tirer sur la sonnette d’alarme !

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) tire sur la sonnette d’alarme par rapport à la recrudescence massive de la migration irrégulière.

En effet, selon les autorités compétentes, 31 candidats à la migration irrégulière avaient été interpellés pour des besoins d’enquête le dimanche 11 octobre à Saint Louis, dans la Langue de Barbarie.

Ainsi, après investigations, c’est des habitants qui ont constaté des mouvements inhabituels qui ont alerté la gendarmerie qui a vite effectué une descente sur les lieux. Les mis en cause ont été interceptés à Gandiol sur la langue de barbarie avec leur pirogue de 25 mètres, 1060 litres d’essence, d’un moteur. A cela s’ajoute, une centaine de migrants à bord de deux pirogues ont été interceptés dans la nuit de mardi 06 à mercredi 07 octobre 2020, à la sortie des côtes Mbouroises par une équipe de la Marine nationale, ainsi que les nombreuses pirogues qui ont débarqué en Espagne.

Malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, dont plus de 200 milliards investis dans le domaine de la migration par l’UE de 2005 à 2019, la crise sanitaire et le récent projet Match financé par l’UE à auteur de 2millions d’Euros , le rythme des départs des migrants s’est considérablement accéléré.
Face à cette situation alarmante, l’ADHA dénonce avec la dernière énergie l’absence de politiques efficaces pouvant faire face aux phénomènes migratoires.

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et par conséquent, payent le plus lourd tribut.

ADHA rappelle aussi que le Sénégal n’a jamais été maître de son destin migratoire depuis 2005, puisque les financements et orientations proviennent de l’UE et de ses États membres. Ainsi, il est impératif et urgent de poursuivre la réflexion et de mettre en place de nouveaux mécanismes de sortie de crise, plus soucieux de la prise en charge des fléaux de la jeunesse africaine, parmi lesquels le chômage et le sous-emploi.

Ainsi, ADHA recommande vivement de :

  • S’attaquer aux causes profondes poussant les personnes à quitter leur pays.
  • Élaborer un cadre stratégique pour la politique migratoire en Afrique. Cadre qui pourrait contribuer à relever les défis posés par les migrations et à assurer leur intégrations ainsi que les questions s’y rapportant, dans le programme national et régional pour la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération ;
  • Promouvoir la bonne gouvernance pour garantir l’égalité des chances à l’emploi;
  • Impliquer les jeunes dans les prises de décision car ils sont les seuls à pouvoir réellement défendre leurs droits et à parler des réalités et difficultés qu’ils vivent au quotidien.

Au ministère de la Jeunesse du Sénégal, ADHA recommande fortement de s’impliquer davantage et de poser des actes concrets tendant à une meilleure prise en charge des questions et préoccupations des jeunes, notamment en fournissant des informations adéquates aux futurs migrants quant aux opportunités et aux perspectives sur les différentes destinations, afin qu’ils puissent, en toute connaissance de cause, prendre des décisions éclairées.

 

Dakar, le 16 Octobre 2020

Adama Mbengue

Président Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA)

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