ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE : La Bad s’engage à accroître son appui dans le cadre de sa mise en œuvre

La banque africaine de développement (Bad) s’est engagée à accroître son appui dans le cadre de sa mise en œuvre.

D’après le communiqué parvenu à notre rédaction, l’intégration régionale fait partie intégrante du mandat du Groupe de la Banque africaine de développement depuis sa création. Et elle figure à cet égard, en bonne place parmi les cinq priorités opérationnelles de l’institution.
« La Banque soutient la Vision 2063 de l’Union africaine et s’est pleinement investie pour l’avènement d’une Zone de libre-échange continentale (Zlecaf) afin que les pays puissent bénéficier des opportunités offertes par un large marché régional et des retombées d’un commerce intra- régional stimulé », note la source.

Le document souligne que l’entrée en vigueur effective, le 1er janvier 2021, de la Zlecaf devrait renforcer la croissance économique et accélérer l’industrialisation, explique la Banque africaine de développement dans sa Revue annuelle de l’efficacité du développement (Raed) 2019 parue en décembre 2020.

La Banque considère également que l’intégration régionale associée à de fortes perspectives de croissance, et tirant profit de l’atout d’une population jeune et du dynamisme des villes, sera un véritable levier de renforcement du potentiel économique de l’Afrique.

Et le communiqué de rajouter : « À ce titre, le soutien de la Banque aux pays et aux Communautés économiques régionales (Cer), dans le cadre de sa priorité « intégrer l’Afrique » renforce la mise en œuvre de ses quatre autres grandes priorités opérationnelles : nourrir l’Afrique, éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, industrialiser l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».

La source note que : « L’institution panafricaine de développement a soutenu le processus de négociation de la Zlecaf et s’est engagée à accroître son appui dans le cadre de sa mise en œuvre ».

Le document précise que la Banque a déjà accordé un don de 4,8 millions de dollars américains à la Commission de l’Union africaine pour financer le projet d’appui institutionnel pour la mise en œuvre de la Zlecaf. Et cet appui contribue à la mise en place complète d’un Secrétariat durable et efficient chargé de la mise en œuvre de l’Accord.

« D’importants investissements ont déjà été réalisés par la Banque pour accélérer les échanges intra-africains. Environ 390 kilomètres de routes transfrontalières ont ainsi été achevés pour la seule année 2018. Dans ce domaine, la Banque a privilégié de grands projets intégrateurs comme le pont transgambien encore appelé « pont de la Sénégambie », qui relie le Sénégal à la Gambie », mentionne-t-on dans le document.

La source précise qu’outre la nette accélération des échanges commerciaux intra-africains, ces investissements dans des niches ciblées sur l’intégration africaine consolident la compétitivité des économies africaines.

« La contribution de la Banque à l’intégration africaine se mesure également à travers la production et la connectivité électriques. Pour la seule année 2018, l’institution panafricaine a construit 480 kilomètres de ligne de transport d’électricité auxquels s’ajoutent 2 430 autres kilomètres de ligne de distribution. Près de 570 000 personnes ont ainsi pu être raccordées au courant électrique », renseigne le document.

Le document souligne que les efforts d’intégration africaine passent par l’industrialisation du continent, que la Banque appuie fortement à travers sa priorité « Industrialiser l’Afrique », qui vise à développer et mieux intégrer les chaînes de valeurs industrielles.

La source précise que le guichet de la Banque dédié au secteur privé a permis de mobiliser des ressources pour accompagner les initiatives industrielles des pays membres régionaux par la création de zones économiques spéciales.

Saër DIAL

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Saër DIAL

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