Zone Autopont de Keur-Massar : L’État exproprie et ne donne que moins de 6 millions F Cfa aux impactés

Le Collectif des 25 familles et propriétaires de maisons et de places d’affaires qui sont impactés par l’autopont de Keur-Massar sont montés au créneau hier pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une expropriation par l’État du Sénégal à travers l’Ageroute. Disposant de titres fonciers, ils ont été indemnisés à moins de 6 millions F Cfa.

Alors que les Titres fonciers (Tf) pouvaient coûter entre 60 et 100 millions F Cfa, les 25 familles propriétaires de maisons et de places d’affaires impactés par l’autopont de Keur-Massar estiment avoir été lésées par ce projet, dit d’utilité publique. Ces dernières ont crié hier au scandale, lors d’un rassemblement pour avoir été indemnisées à moins de six (6) millions F Cfa.

Ce qui fait qu’elles vont céder entièrement ou une partie de leurs propriétés à des prix qui ne respectent pas le barème foncier de 2010 mis à jour et instauré par l’État dans le cadre des lois relatives à l’expropriation pour cause d’utilité publique et autres opérations foncières d’utilités publiques.

Selon Aliou Sambou Bodian qui a eu écho de cette situation, «si l’on respectait la loi, le barème de 48 000 F Cfa le m2 établi en 2015 avec majoration de 10 % tous les 2 ans, on devait à compter de 2020 être au moins à 62 400 F Cfa le m2 en dehors des réévaluations qui tiendraient compte de l’emplacement de ces terrains situés en plein cœur du centre d’affaires de la commune de Keur-Massar».

Ces impactés, renseigne M. Sambou, «ont eu comme proposition d’indemnisation, 25 000 F Cfa le m2». À titre d’exemple, un terrain de 160 m2 (Tf) est racheté par l’Etat à 4 millions F Cfa.

« Ces Propriétaires étant tous des retraités qui ont des terrains titres fonciers situés à la cité Aïnoumady des Enseignants Catholiques fondée en 1987, qui en plus comptaient sur la location de ces places d’affaires pour arrondir leurs maigres pensions de retraite, vont être contraints de céder leurs titres fonciers à Keur-Massar à des fins d’utilité publique.

Et ce, avant le 10 Mai 2021, pour ne pas se retrouver à la rue. Au lieu d’être recasés par le projet, ils vont devoir chercher des fonds supplémentaires pour acquérir des parcelles ailleurs, au quintuple du montant reçu, comme c’est déjà le cas pour ceux qui ont accepté de concilier leurs immeubles sous la pression de l’Etat (Préfecture de Pikine et Gouvernance de Dakar)», déplore-t-il.

Avec Lii

Dieyna SENE
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