Zahra Iyane Thiam sur le parrainage : « L’opposition boycotteuse veut alimenter un débat malsain »

À quelque jours de la soumission du projet de loi sur le parrainage aux députés (19 avril) en plénière, le Sénégal est entre tensions et les inquiétudes. Pour le ministre-conseiller du président de la République, Zahra Iyane Thiam, c’est l’opposition qui se dit majoritaire qui veut créer le désordre dans ce pays.

Ceux qui veulent alimenter un débat malsain autour du parrainage, c’est l’opposition boycotteuse, l’opposition qui n’a pas respecté les Sénégalais, l’opposition qui ne pense qu’à elle, à ses intérêts au détriment du peuple sénégalais. Cette déclaration est du ministre-conseiller du président de la République, Zahra Iyane Thiam. D’aprés elle, cette opposition entretient un débat malsain et veut emballer la société civile, qui a demandé que l’on puisse avoir le sponsoring des élus (100 élus pour les départements et 1 à 4 députés). « Mais si nous allions dans ce sens, ils vont dire que le Benno Bokk Yakaar est majoritaire. C’est sur cette base que nous avons dit le fichier qui pourrait atteindre plus de 6 millions à l’issu de la révision exceptionnelle peut valablement servir de moyen de filtre », a-t-elle expliqué.

Avant de faire croire que le parrainage est « une bonne chose » pour l’avancée démocratique. Elle s’exprimait lors de la remise de dons destinés au poste de santé de Liberté II (Sicap) sous l’initiative de Khaly Thiam, responsable politique de l’Afp à Washington DC, où elle a salué l’ouverture du chef de l’État Macky Sall, qui, malgré le projet de loi à l’Assemblée nationale, a demandé à l’opposition de lui faire une contre proposition afin de trouver des solutions à ce qui est considéré comme une affaire « troublante » à 10 mois de la présidentielle. Cette dernière a fait savoir que la rationalisation des partis politiques à travers le parrainage, découle d’un concertation qui eu lieu pendant une période de deux mois à l’issu des élections législatives entre l’opposition, la majorité, les non-alignés, les acteurs de la société civile et les acteurs qui tournent autour du processus électoral.

À cet effet, il a été demandé aux acteurs politiques sur la base des difficultés qui ont été notées lors des élections législatives de donner des propositions autour de huit thématiques dont notamment comment organiser l’élection présidentielle à venir et dans les meilleures conditions. C’est ainsi que la majorité a créé la proposition de la rationalisation des candidatures à travers l’élargissement de l’article L-116 du code électoral qui demandait aux candidats indépendants de fournir un certain nombre de signatures 6 000 en l’occurrence.

Mais Zahra Iyane Thiam, « nous avons estimé que l’évolution du fichier sur la base de l’évolution de la population sénégalaise étant telle qu’il nous fallait un pourcentage et non pas un nombre chiffré. Mais également, puisque les indépendants trouvaient par le système de location de récépissés un moyen de ne pas respecter la loi, nous avons dit pour un principe d’équité, de mettre l’ensemble des acteurs sur un même pied d’égalité ». Ceux qui disent qu’il y a un forcing du chef de l’État de faire passer la loi sur le parrainage, précise-t-elle, « n’ont rien compris », mais c’est l’opposition qui n’a pas voulu venir à la table de négociation. « Le chef de l’État doit garantir en premier chef la sécurité des populations qui doit passer inéluctablement par la stabilité. En décidant d’organiser des élections, il doit trouver les voix et moyens pour une élection apaisée », a-t-elle signalé. Avant de poursuivre : « Sa position de fermeté dont font montre certaines personnes, c’est de garantir la transparence et la stabilité d’une élection. Mais si l’opposition veut créer le désordre force restera à la loi », a précisé le ministre-conseiller du président Macky Sall.

Saër DIAL

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