Vulnérabilité de la pêche face à l’exploitation du pétrole et du gaz : parlementaires et experts planchent sur la question

Des parlementaires et des experts ont entamé, mercredi, à Dakar, des échanges sur la « vulnérabilité » de la pêche face à l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz situés en haute mer.
Ils ont planché sur une étude consacrée au sujet, à l’instigation du Réseau des parlementaires pour la protection de l’environnement au Sénégal (REPES) et de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR),, selon le constat de l’APS.

« Ce travail vise à doter les parlementaires de connaissances et de données scientifiques sur l’impact possible des activités pétrolières et gazières, dans un secteur aussi vital que la pêche maritime pour l’économie sénégalaise », a expliqué la députée Juliette Paule Zingan, vice-présidente du REPES.

Le but de l’étude est de favoriser une meilleure prise de conscience des députés sur la « vulnérabilité » de la pêche dans un contexte d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière en haute mer.

« Nous estimons que les députés doivent contrôler, pas de façon négative, mais en termes d’accompagnement de l’action gouvernementale, pour mieux améliorer les politiques publiques », a souligné Cheikh Oumar Bâ, le directeur exécutif de IPAR.

Selon lui, les parlementaires ont un rôle « extrêmement important » à jouer pour protéger la pêche, l’une des mamelles de l’économie sénégalaise, en perspective de l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz du pays prévue à partir de 2023.

C’est la raison pour laquelle l’IPAR veut mettre à leur disposition des « outils » leur permettant de mieux interpeller le gouvernement sur le sujet, a dit M. Bâ.

« L’étude, dont l’approche est participative, permettra de disposer de la situation réelle des constituants des déchets, émissions, rejets, bruits, nuisances et déversements, et de proposer des solutions qui permettront leur intégration dans les cadres législatifs et réglementaires », explique un document de presse de l’IPAR et du REPES.

Son but est de soutenir « la réflexion prospective et d’anticipation », et de « positionner les parlementaires comme une instance de veille pour une pêche durable ».

Elle est censée renforcer l’implication des parlementaires dans la prise en charge des questions liées à l’exploration et à l’exploitation pétrolière et gazière en haute mer, en relation avec la pêche.

Dieyna SENE
Up Next

Related Posts