Violences sexuelles basées sur le genre et droits des filles et femmes: La CEDEAO et ses partenaires organisent des réunions ministérielles avec des experts

Le Centre de la CEDEOA pour le Développement du Genre (CCDG), organise du 05 au 09 octobre 2020, une réunion régionale par visioconférence des experts, suivie d’une réunion ministérielle sur le thème : « les violences sexuelles basées sur le genre, et la situation des droits des filles et femmes en période de pandémie COVID19 et au-delà. ».

Cette importante rencontre organisée en partenariat avec les ONG Plan International, UNICEF, World Vision et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), regroupe les acteurs clés du secteur du genre et de la protection des femmes et des filles des 15 Etats membres de la CEDEAO.

Cette réunion des experts a été officiellement lancée ce lundi 05 octobre 2020 par l’Honorable Siga Fatima Jagne, Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la CEDEAO, après le mot de bienvenue de Dr Bolanlé Adetoun, Directrice du CCDG, suivi, tour à tour, des interventions des différents partenaires notamment le GIABA, Plan International, UNICEF, World Vision, HCDH et le Programme de Développement Régional du Canada qui ont apporté leur contribution à ce sujet important de la violence sexuelle basée sur le genre et la protection des femmes et des filles en Afrique de l’Ouest.

« ….. Notre rencontre d’aujourd’hui donnera toute la quintessence des réflexions de la CEDEAO sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le cadre du COVID-19 et identifiera des recommandations fortes qui seront soumises à l’adoption par les Ministres en charge du Genre et des Femmes…., nous sommes convaincus que vos diverses expériences et expertises et votre grande maîtrise des questions de genre vous permettront de nous apporter des solutions éclairées pour nos futures interventions, pour le plus grand plaisir de nos populations et plus particulièrement des femmes et des filles.» a déclaré la Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la CEDEAO dans son allocution d’ouverture.

Cette série de réunions ministérielles et des experts de la CEDEAO visent plusieurs objectifs. Il s’agit entre autre d’examiner les effets de la COVID-19 sur les femmes et les filles, en particulier en ce qui concerne la violence sexuelle et sexiste et le mariage des enfants, ainsi que les possibilités d’autonomisation des femmes et des filles ; d’appeler à des actions renouvelées sur la mise en œuvre de la Feuille de route de la CEDEAO sur la prévention du mariage des enfants ; et de partager les expériences des États membres de la CEDEAO sur leurs activités de prévention et de réponse sur divers problèmes de violence sexuelle et sexiste avant et pendant la pandémie COVID-19.

Les experts auront également à discuter et recommander des réponses qui s’attaquent à l’escalade de la violence sexuelle et sexiste observée pendant la pandémie de COVID-19 ; discuter des principaux points de plaidoyer sur le genre, les droits des femmes et des filles et les réponses à la COVID-19, en utilisant comme guide le «Projet de plan d’action de la CEDEAO sur la réponse sensible au genre face à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19)».

Ils seront aussi appelés à proposer des recommandations pour réduire les inégalités exacerbées et les impacts négatifs du COVID-19 sur les fillettes pendant et après la pandémie, et examiner les termes de référence pour la mise en place de réseaux des parties prenantes des États membres sur la lutte contre la violence sexuelle et sexiste ;

Enfin les experts auront à examiner et recommander une déclaration clé pour les ministres des affaires féminines sur «La violence sexuelle et sexiste et les droits des femmes et des filles dans le cadre de la pandémie de la Covid-19» ; examiner et recommander un projet de déclaration des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur la tolérance zéro à toute forme de violence sexuelle et sexiste, à tout moment et en toute circonstance dans la région de la CEDEAO.

Il importe de rappeler que la pandémie de COVID-19 a aggravé la situation des femmes et des filles, eu égard à tous les paramètres de la sécurité humaine – à savoir la sécurité économique, alimentaire, sanitaire, personnelle, communautaire, environnementale et politique.

Les situations de conflit, les épidémies et les pandémies ont toujours exacerbé les inégalités entre les sexes et la discrimination, ainsi que l’augmentation de la violence sexiste – la pandémie COVID-19 ne fait pas exception. En effet, à travers le monde, il y a eu une augmentation alarmante de la violence sexiste, y compris également dans les pays d’Afrique de l’Ouest, et les filles et les jeunes femmes ont été les plus touchées, en particulier dans le domaine de la violence sexuelle.

Momar Diack SECK
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