Un procureur « ambigu » au cœur de la République

Son nom est devenu le symbole d’une justice à deux vitesses. Difficile de ne pas croire  à  ce portrait  que beaucoup de Sénégalais ont  dressé de l’homme.

Celui dont il est ici question, n’est rien d’autre que l’actuel procureur de la République. Ses  agissements parfois incompréhensibles et aux antipodes du droit,  intriguent.

Dans  plusieurs affaires politico-judiciaires,  impliquant des figures de l’opposition, il lui est souvent reproché de « violer » la procédure .

Ce qui  en toute logique a suscité le doute sur lui et  ses intentions. Serait-il un politicien encagoulé ? L’interrogation s’impose.

En tout cas,  d’aucuns le qualifient de « bras armé » du pouvoir. Et à  y voir de près, on est tenté d’accorder du crédit à cette allégation, au regard du caractère ambigu du personnage dans le traitement des dossiers judiciaires.

Quand c’est un opposant qui a maille avec la justice, il est énergique, chaud bouillant, déclenche rapidement une procédure sans parfois  respecter le droit.

Et quand c’est un membre  du pouvoir qui doit faire l’objet de poursuite, il devient froid,  traîne les pieds.

Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à voir la  promptitude avec laquelle il a réagi dans cette affaire de mœurs où le président Sonko est accusé de viol.

Son attitude sur cette affaire contraste grave avec l’autre dite «  des 94 milliards » impliquant un proche du régime.

Lors de cette rocambolesque « affaire de fonds », on s’attendait à ce qu’il s’autosaisisse, mais il a préférése tourner les pouces, prétextant vouloir prendre tout son temps. La suite de l’affaire  est connue de tous.

Inutile de  nier,  notre système judiciaire est malade. Les Sénégalais dans leur écrasante majorité, le disent.  Alors pour  la stabilité du pays,  il est urgent de rectifier le tir. Et ce,  dès maintenant avant qu’il ne soit trop tard.

 

Jean Nzalé

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