Le ralliement de Me Ousmane Ngom à la mouvance présidentielle, va forcément installer un malaise dans la conscience populaire des sénégalais.

Pourquoi ? Parce qu’il est impensable que ce monsieur  puisse prétendre à quelque chose dans ce pays, pour s’être dressé contre le peuple en 2012.

Souvenez-vous qu’il a défendu contre vents et marées, le President Wade, lorsque ce dernier avait voulu se représenter pour un troisième mandat.

Pire, le tout puissant, ministre de l’intérieur d’alors, ira même, jusqu’à  lâcher les forces de l’ordre sur le peuple. Déchaînés, les limiers vont  traquer et  mâter de jeunes patriotes qui ne réclamaient que, le respect de la constitution.

C’est à juste titre, d’ailleurs, si certains l’accusent, d’être responsable de la mort de l’étudient Mamadou Diop ( paix à son âme), qui ne faisait que défendre la loi fondamentale de notre pays.

Aujourd’hui, Me Ngom, justifie son ralliement au régime actuel  par la nécessité, ou le devoir de répondre à l’appel de la patrie.

Mais l’appel de la patrie ne pouvait être aussi urgent, aussi pressent, aussi noble et aussi républicain que celui de 2012, où le peuple, uni comme un seul homme se battait contre les dérives du défunt régime libéral.

Pendant que le peuple se battait, ce monsieur orchestrait la répression contre ce même peuple en usant parfois des méthodes fortes pour disperser les masses poussées au combat par l’amour de la patrie. Si le pays avait sombré, il n’oserait pas afficher son nez au dehors.

Un vrai patriote dont il prétend être, aurait nécessairement quitté le président Wade qui était dans l’illégalité pour défendre la République. En d’autres termes, il aurait dû renoncer à ses privilèges de ministre pour se ranger du côté des défenseurs de la constitution.

Mais  il ne l’avait pas fait , aujourd’hui, s’il dit agir pour la patrie, on ne peut que s’en douter   Ce ralliement sonne plutôt comme une déchéance morale, pas plus.

Jean Nzalé