Le cortège des leaders de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise qui se rendait au lieu de départ des manifestations a été pris à partie, mercredi après-midi à Lomé, par des éléments de la gendarmerie, a constaté APA.
Il s’agit d’une délégation composée de Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition, de Brigitte Adjamagbo Johnson, coordonnatrice de la coalition, et de Nicodème Habia, président du parti Les Démocrates.
« Un gendarme cassait la vitre de Monsieur Fabre, pendant que l’autre s’est mis en position de tirs. Il aurait tiré s’il n’avait pas été tamponné par un taximan, ce qui a permis à la voiture de se degager», raconte un membre de la délégation.
M. Habia est sorti légèrement blessé de l’incident.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui est une tentative d’assassinat. Mais ça ne nous fait rien. A la limite, ça nous galvanise. Nous n’allons pas nous soumette à leur interdiction. Nous allons toujours manifester», a réagi Jean-Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition, annonçant du coup une plainte contre les auteurs de l’attaque.
« Nous continuerons les manifestations demain et samedi et nous verrons ce qui se passera», a lancé Me Paul Apevon des FDR, parti membre de la coalition.
L’opposition togolaise organise des manifestations du 11 au 14 avril 2018 pour, entre autre, exiger le retour à la Constitution de 1992. Ces manifestations sont interdites par le Gouvernement qui a déployé tôt ce mercredi matin des forces de l’ordre dans des points stratégiques de la capitale, et à l’intérieur du pays.
Source APA