Tambacounda/Justice 21 affaires, dont des meurtres et infanticides, au menu de la Chambre criminelle du TGI

La deuxième session de l’année 2016 de la chambre criminelle du Tribunal de Grande instance (TGI) de Tambacounda (est) se tiendra du 30 mai au 10 juin, a annoncé lundi le procureur de la République, Demba Traoré.

Il a précisé que 21 affaires ont été enrôlées, impliquant 25 accusés – 18 hommes et 7 femmes -, dont deux sont en fuite. Parmi eux il y a 15 Sénégalais, cinq Maliens, deux Guinéens, deux Bissau-Guinéens et un Burkinabé.

Les 23 accusés détenus en ce moment devront comparaître pendant 12 jours.

Les infractions pour lesquelles ils sont poursuivis se présentent comme suit : cinq dossiers de meurtre impliquant cinq accusés, dont deux femmes, deux dossiers d’infanticide, concernant deux accusées. Une femme sera aussi à la barre pour répondre des faits de tentative d’infanticide.

S’ajoutent au nombre des affaires à juger, un incendie volontaire criminel mettant en cause un homme ainsi qu’un dossier d’association de malfaiteurs et vols criminels impliquant un accusé, les autres étant en fuite.

Comme d’habitude, les affaires de drogue ‘’remportent la palme’’, avec 11 dossiers, soit près de la moitié des dossiers, a fait remarquer le responsable du parquet. Il s’agit de 9 cas de trafic international, impliquant 13 accusés, dont deux femmes et deux cas de détention et de trafic intérieur, concernant deux personnes.

S’agissant de l’organisation matérielle de la prochaine session, le procureur a assuré que ‘’tout est fin prêt’’, et qu’un interrogatoire d’entrée s’est déjà tenu pour vérifier la présence des accusés. Vingt-trois avocats ont été commis d’office pour les 23 accusés, a-t-il dit, ajoutant que ‘’le problème des moyens a été réglé’’.

Contrairement à la première session de l’année de la chambre criminelle, aucune cérémonie protocolaire n’est prévue lors de la deuxième, histoire d’inscrire désormais dans la normalité, ces séances rapprochées nées de la réforme judiciaire, et qui ont remplacé les assises.

Le magistrat estime que la chambre criminelle du TGI de Tambacounda devrait pouvoir organiser ses trois sessions annuelles, conformément à la loi, et que la dernière devrait pouvoir se tenir en fin 2016.

A ce rythme, les longues détentions seront éradiquées, a-t-il laissé entendre, relevant que le dossier le plus ancien devant être jugé par la chambre criminelle de Tambacounda, date de mars 2013.

Momar Diack SECK
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