C’est avec beaucoup de peine que nous suivons la situation que vit l’Agence de presse sénégalaise. Un organe de presse où chacun d’entre nous, a des degrés divers, a passé une partie de sa carrière journalistique.
Pour avoir contribué au fonctionnement de l’APS nous sentons, aujourd’hui que l’heure est grave, le devoir d’exprimer notre agissante solidarité à la juste lutte que mènent nos cadets pour le rayonnement d’une entreprise de presse qui fut une école pour nous tous. Au demeurant, la grève n’est pas inédite a l’APS mais la durée de celle qu’observent nos jeunes confrères est une première pour cette entreprise de presse du service public qui a besoin de faire un saut qualitatif au moment où elle s’apprête à fêter en avril prochain ses 60 ans.
C’est la quintessence de la revendication formulée par le personnel de l’agence en direction de l’Etat, créateur et propriétaire de l’APS. Revendication on ne peut plus légitime quand on sait le travail fourni dans l’anonymat par des générations de journalistes pour la vulgarisation des politiques de l’Etat auprès des confrères et du simple citoyen.
Du reste c’est l’une des raisons d’être d’une entreprise de presse publique et l’APS s’en acquitte fort bien, tout comme elle rayonne dans les autres nobles missions de l’information.
Avec juste raison, les confrères ont toujours reconnu et salué ce travail, en atteste la journée de mobilisation organisée mardi en sa faveur par le Syndicat national des professionnels de l’information (SYNPICS).
Rappelons que la Francophonie avait au terme d’une enquête menée en 2005 désigne l’APS l’agence de presse leader en Afrique de l’Ouest francophone. Depuis lors, le flambeau est tenu contre vents et marées par nos jeunes confrères qui méritent comme leurs homologues des agences de presse du Maghreb voire de l’Agence France-Presse un rapide et conséquent soutien de l’Etat.
Le plan de modernisation de l’agence promis par le chef de l’Etat et qu’appellent de tous leurs vœux le personnel, les professionnels de l’information et les milliers de visiteurs de son site doit s’appliquer sans délai pour que Notre Agence Nationale reprenne dans la sérénité sa sacerdotale mission d’informer.
Ont signé :
Mamadou Amat, ancien Rédacteur en chef
Ibrahima Bakhoum, ancien Chef de desk central
Serigne Adama Boye, ancien rédacteur en chef
Cheikh Tidiane Coulibaly, ancien Chef du service exploitation
Omar Dieng, ancien Chef de bureau régional
Assane Diagne, ancien Rédacteur en chef
Omar Faye, ancien chef de
Souleymane Gueye, ancien Rédacteur en chef
Mamadou Koume, ancien Directeur général
Babacar Ndiaye, ancien chef de bureau régional
Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien Directeur de la rédaction
Saliou Traore, ancien Chef du Service commercial