Sénégal : une unité de déshydratation d’oignon de 35 millions dollars installée à Ross Béthio

Agence Ecofin – En Afrique de l’Ouest, le Sénégal est l’un des principaux producteurs d’oignons avec le Niger et le Nigeria. Avec la forte teneur en eau de ce légume, qui le rend très périssable, l’investissement dans la transformation est une alternative pour réduire les pertes post-récolte dans la filière.

Au Sénégal, la Société africaine d’ingrédients (SAF Ingrédients) a achevé le 26 février, la construction d’une unité de déshydratation d’oignon basée sur un site de 0,4 hectare dans la commune de Ross Béthio. D’un coût total évalué à 22 milliards FCFA (35,4 millions $), cette installation est prévue pour entrer officiellement en service à partir du 15 mars prochain.

D’après Assane Seck, promoteur du projet, il s’agit de la première unité de transformation du genre construite au Sénégal et sur le continent africain. Selon le responsable, elle est dotée d’une capacité de traitement annuelle de 50 000 tonnes d’oignon pour permettre la production de 4000 tonnes de poudre et de lanières d’oignon déshydraté pour la satisfaction des besoins du marché intérieur et l’exportation.

Pour son approvisionnement en matière première, l’unité compte notamment sur un réseau de 15 000 producteurs locaux. En plus d’offrir un débouché pour les agriculteurs, cet investissement de SAF Ingrédients devrait également contribuer à réduire les pertes post-récolte associées à la filière oignon au Sénégal.

Selon le ministère de l’Agriculture, ces pertes post-récolte peuvent concerner jusqu’à 30 % des récoltes en fonction des zones de production, notamment en raison du manque d’infrastructures de stockage au sein de la filière.

Au Sénégal, la production d’oignon s’est établie en moyenne à 429 258 tonnes entre 2019 et 2023, d’après les données compilées par l’Agence nationale de statistique et de démographie (ANSD). La culture du légume est principalement réalisée dans la zone des Niayes et la Vallée du fleuve Sénégal, qui concentrent toutes deux 80 % de la production nationale.

Momar Diack SECK
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