SECTEUR DES MINES : Le Réseau National des Femmes engagées de Kédougou réclame 2% du fonds minier

Le Réseau National des Femmes engagées de Kédougou, a organisé ce week-End un forum sur le thème : « Les droits des femmes dans les mines et violences basées sur le Genre ». Les femmes de Kédougou réclament 2% du fonds minier.

Selon Mme Astou Sakho, Présidente du Réseau National des Femmes engagées de Kédougou, le réseau a initié ce forum pour poser la question à savoir, est-ce que les droits des femmes dans les mines, est-ce que les droits des femmes dans le secteur minier à Kédougou d’une manière générale, est-ce les droits des femmes au Sénégal sont-ils respectés ?
Elle estime qu’elles ont initié ce forum pour qu’il puisse avoir l’équité dans le secteur des mines.

« D’après l’ITIE, la représentativité des femmes dans les mines ne constitue 7,65%. Les femmes qui détiennent les permis sont déjà minimes et les femmes qui travaillent dans les mines ne ressentent pas l’or de Kédougou. On ne sent cet or qui fait briller le Sénégal au niveau international. Alors, nous en tant que femmes de Kédougou, ce que nous aimerons aujourd’hui, c’est que les femmes puissent bénéficier de cet or, qu’on puisse avoir au minimum 2% du fonds minier, octroyé aux femmes de Kédougou », a affirmé Mme Astou Sakho.

Selon Mme Sakho, les femmes doivent avoir accès à des permis d’exploitation, les femmes puissent être des chefs d’entreprise, travailler dans le secteur minier.
« Aujourd’hui les femmes sont les plus impactées, elles sont les plus vulnérables, les plus risquées, elles sont tout le temps dans les « Diouras », des femmes meurent à petit feu surtout les femmes qui sont dans l’orpaillage traditionnel que chaque jour, elles sont en contact permanent avec ce mercure. Aujourd’hui le Réseau National des femmes engagées de Kédougou, aimera vraiment savoir si les femmes ont réellement le droit de bénéficier », souligne Mme Sakho.

Elle poursuit : « Le droit des femmes dans les mines n’est pas respecté, si vous voyez le taux de femmes qui travaillent dans les mines, si vous voyez le taux les femmes qui ont des permis d’exploitation, si vous voyez les femmes qui souffrent dans les mines alors on se dit que les femmes doivent avoir beaucoup plus de droit dans les mines. Et les violences basées sur le Genre, il y a plusieurs types de violences et les femmes de Kédougou sont tout le temps, confrontées à ces types de violence à savoir les violences basées sur le Genre, les violences économiques, les violences physiques, les violences verbales même les violences économiques. Les femmes de Kédougou, aimerions vraiment être autonomes à travers ces ressources minières mais également avoir accès à la terre et bénéficier des retombées ».

Saër DIAL

Author

Saër DIAL

Up Next

Related Posts