Le Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SUTSAS) célèbre cette année son 43ᵉ anniversaire. À cette occasion, Mballo Dia Thiam et ses camarades ont publié un manifeste revenant sur les acquis syndicaux obtenus au fil des années, tout en mettant en lumière les défis actuels.
Le syndicat s’est notamment félicité du rôle qu’il joue aux côtés de ses partenaires au sein d’And Guësseum, cadre d’unité d’action ayant mené plusieurs combats majeurs pour la défense des droits des travailleurs. Cependant, ces avancées ne sauraient masquer les nouvelles préoccupations, notamment les défis du numérique dans le monde du travail et les menaces pesant sur le droit de grève. Selon le SUTSAS, la volonté affichée des autorités de promouvoir un pacte de stabilité sociale risque de faire office de « cheval de Troie », occultant les passifs sociaux au profit d’un bilan purement positif.
Dans cette dynamique, le syndicat a réaffirmé son adhésion à la troisième voie incarnée par la F.G.T.S./B, estimant qu’aucune stabilité sociale ne peut être construite au détriment des syndicats sectoriels, garants de la défense des travailleurs.
Les syndicalistes dénoncent également le discours récurrent sur l’alourdissement des charges salariales, qui, selon eux, sert de prétexte pour justifier un manque d’investissements dans des secteurs vitaux tels que la santé et l’éducation. Ils relèvent que le budget 2025 du ministère de la Santé et de l’Action sociale représente moins de 6% du budget national, bien en deçà des 9% recommandés par l’OMS, alors même que les besoins urgents ne cessent de croître.
Face à cette situation, le SUTSAS appelle les organisations syndicales à renforcer leur unité d’action pour lutter contre ce qu’il qualifie de « vulnérabilisation » des travailleurs et défendre avec fermeté leurs droits et leurs acquis.