Près de trois ans après l’apparition du Covid-19, le directeur de l’OMS s’est montré optimiste sur le futur de la pandémie mondiale.
«La semaine dernière, le nombre de décès hebdomadaires du Covid-19 est tombé au plus bas depuis mars 2020. Nous n’avons jamais été dans une meilleure position pour mettre fin à la pandémie», a dit le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse à Genève.
Il a toutefois mis en garde : «Nous n’y sommes pas encore, mais la fin est à portée de main». «Si nous ne saisissons pas cette opportunité, nous courrons le risque d’avoir plus de variants, plus de morts, plus de perturbations et plus d’incertitude», souligne le Dr. Tedros, en appelant à «saisir cette opportunité».
Une baisse de 12%
Selon le dernier rapport épidémiologique publié par l’OMS et consacré au Covid-19, le nombre de cas a baissé de 12% durant la semaine du 29 août au 4 septembre par rapport à la semaine précédente à quelque 4,2 millions de nouvelles infections déclarées.
Le nombre d’infections est sans doute beaucoup plus élevé notamment parce que les cas bénins ne sont pas forcément déclarés mais aussi parce que de très nombreux pays ont plus ou moins démantelé leur capacité de tests.
Au 4 septembre, l’OMS comptabilisait plus de 600 millions de cas officiellement confirmés – là aussi un nombre sans doute très inférieur à la réalité tout comme celui des morts officiellement répertorié de 6,4 millions de personnes décédées.
Une étude de l’organisation basée sur des projections et des évaluations publiée en mai faisait état de 13 à presque 17 millions de décès supplémentaires à cause du Covid à la fin 2021.
En même temps que le Dr. Tedros lançait son message d’espoir, l’OMS a publié six guides destinés aux États membres afin de leur permettre de rapidement mettre derrière eux cette crise sanitaire qui a aussi coûté des milliers de milliards d’euros en termes de croissance, paralysé pendant de longs mois des pans entiers de l’économie mondiale et mis à nu les inégalités dans le monde, notamment en matière de vaccination.
Les pays riches se sont accaparé les doses disponibles et dans nombre de pays pauvres les taux de vaccination restent encore insuffisants. Ces recommandations «sont un appel urgent aux gouvernements de se pencher sérieusement sur leurs politiques, de les renforcer contre le Covid-19 et les pathogènes futurs qui pourraient avoir le potentiel de provoquer une pandémie», a souligné le patron de l’organisation onusienne.
Parmi ces recommandations, des messages que l’OMS répète depuis presque 2 ans et l’arrivée des vaccins: vacciner 100% des personnes vulnérables et des personnels de santé, poursuivre les programmes de tests et de séquençage génique, qui permet notamment de suivre à la trace de nouveaux variants potentiellement dangereux.
«Nous pouvons mettre un terme à cette pandémie ensemble, mais seulement si les pays, les entreprises, les communautés et les individus se mobilisent et saisissent l’opportunité», a martelé le Dr Tedros.
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