Le Directeur général de la SOCOCIM Industrie, Youga Sow et l’actuel maire de la ville de Rufisque, Omar Cissé, ne parlent plus le même langage. Après la sortie du patron de ladite cimenterie, Youga Sow, sur un plateau de télévision, pour parler de leur apport financier pour la vieille ville, le maire n’a pas tardé à porter sa réplique, afin de recadrer les choses. Oumar Cissé qui a initié une conférence de presse a tenu à contester les chiffres avancés par M. Sow, le Dg la SOCOCIM.
Au cours de son face à face avec les journalistes, il est revenu sur les propos de Youga Sow, qui dit-il, avait chiffré la contribution financière de la SOCOCIM à près de 50% du budget de la ville de Rufisque.
Mais c’était pour signaler que «le budget de la ville de Rufisque de 2019 à 2021, en termes de recettes de fonctionnement se situait entre 4 milliards 400 millions à 4 milliards 600 millions, au lieu de 2 milliards et quelques, comme le pense le Dg de la SOCOCIM».
«C’est pourquoi, il disait que la SOCOCIM contribue à hauteur de 50%. Alors qu’elle ne contribue qu’à hauteur de 29 à 30%», a précisé le maire de la ville de Rufisque. En outre, M. Cisse affirme être profondément touché par les jugements portés par le sieur Y. Sow sur la façon dont a été gérée la ville de Rufisque depuis 2002.
«Je trouve ça indécent, inqualifiable. Fouler aux pieds la dignité d’honnêtes maires qui se sont succédé et chacun à fait le maximum», a pesté M. Cisse.
Dans la même lancée, il a rappelé au boss de ladite cimenterie que «ce 1,3 milliard, venant de l’industrie SOCOCIM n’est ni un cadeau ni un don, mais que c’est plutôt, à la base de la Convention minière de 3 février 2006». Montant que l’équipe municipale qu’il dirige trouve dérisoire. «Nous trouvons que c’est très insuffisant, surtout avec la reconduction, avec un autre avenant ça va aller jusqu’en 2025 peut-être 2026. On aura 20 ans ou ça sera le même montant», a-t-il confié.
Le maire de la ville de Rufisque Oumar Cisse a profité du cadre pour proposer au Directeur général de la SOCOCIM industrie de signer une convention avec la mairie, où il garde son 1 milliard 300 millions.
«Il faut régler définitivement la question de l’assainissement dans cette ville. C’est-à-dire que les habitants des quartiers Diokoul, Ndar Gou Ndaw, Dangou, Colobane, entre autres, auront tous droit à un réseau d’assainissement fonctionnel», a-t-il déclaré. Il faut rappeler que cette situation de crise entre la SOCOCIM et la Mairie ville de Rufisque a été exacerbée par l’exonération fiscale qui date de l’ancien maire, militant du Parti démocratique sénégalais, Daouda Niang.
Pour manifester leur solidarité au maire, les conseillers municipaux ont initié, hier, un rassemblement devant l’hôtel de Ville arborant des brassards rouges pour attirer l’attention des autorités sur le marasme économique dans lequel la Ville de Rufisque s’est embourbée depuis plusieurs mois.
Vox populi
