Risques de catastrophe : Les départements de Kaffrine et de Koungheul au sommet de la vulnérabilité

Les départements de Kaf­frine et Koungheul sont les zones de la région de Kaffrine les plus vulnérables en matière de risques de catastrophe, a soutenu ce lundi le médecin-chef de la région médicale, le docteur Moustapha Diop, lors d’une consultation régionale sur la réduction des risques de catastrophe, une rencontre tenue en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale relative à ce domaine.

«Nous avons fait une évaluation des risques à l’intérieur de la région, elle montre que deux départements sont beaucoup plus à risque que les autres, ce sont les départements de Koungheul et de Kaffrine», a-t-il dit.

Selon le médecin-chef de la région médicale de Kaffrine, la plus grande vulnérabilité des départements de Koungheul et Kaffrine, en comparaison des autres, Malem Hodar et Birkelane, s’explique par leur position géographique. Ils ont des frontières communes avec plusieurs régions sénégalaises et avec la Gambie.

«Nous avons donc insisté sur la nécessité de +capaciter+ les acteurs, car nous avons besoin (…) de renforcer les moyens de diagnostic et du plateau technique» des établissements de santé de la région, a souligné Moustapha Diop.

«Aujourd’hui, à Kaffrine, nous avons la chance d’avoir un nouvel hôpital, mais il faut (…) que le dispositif frontalier soit renforcé, ainsi que la capacité des acteurs, pour que la région de Kaffrine» arrive à une réduction des risques de catastrophe, a ajouté le médecin-chef. Il est revenu par exemple sur les décès maternels en faisant état d’une «nette diminution de plus de la moitié», entre 2016 et fin 2020.

«Les analyses mensuelles de ces décès ont montré que c’est durant les mois de mars, avril et mai que nous enregistrons le plus de décès», a-t-il indiqué.

Selon le médecin-chef de la région, cette période est caractérisée par «de fortes canicules». Durant cette période, «les femmes travaillent dans les champs, ce qui fait que les grossesses sont suivies de complications», a-t-il expliqué.

Selon l’expert en gestion des risques de catastrophe Amadou Lamine Ndiaye, la consultation régionale menée à Kaffrine permet d’ «avoir un catalytique national en matière de prévention, de réponse et de relèvement post-catastrophe, qui permettra au pays d’agir promptement en cas de catastrophe», «l’idée globale» étant de «rendre nos communautés et nos ménages résilients». Il a fait observer que les initiatives portant sur la réduction des risques de catastrophe sont généralement «des activités saucissonnées», chaque secteur étant chargé d’un pan de la gestion des risques, avec «peu de coordination» avec les autres.

Ndiaye signale que les inondations et l’insécurité sur les routes sont des risques de catastrophe.

«Nous allons essayer de rechercher, avec l’aide des acteurs régionaux, tous les profils de vulnérabilité et de catastrophe de la zone pour les intégrer à la stratégie globale», a assuré M. Ndiaye.

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Saphiétou Mbengue
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