Retrait des fiches de collecte des parrainages : Ces 3 raisons pour lesquelles F24 appelle à la mobilisation de tous les citoyens épris de paix et de justice

Les acteurs engagés pour le triomphe de la charte de F24 et tous les citoyens épris de paix et de justice doivent se mobiliser selon le comité exécutif de la plateforme de lutte pour la défense de la démocratie et des libertés dénommée F24.

Cette structure a appelé, vendredi, ces forces vives de la Nations, à faire 3 fortes réclamations. Il s’agit de «la mise à disposition du fichier électoral à tous les candidats dans un délai permettant un contrôle fiable des parrainages» ; d’«un dispositif consensuel permettant une maitrise et un contrôle du logiciel par l’ensemble des informaticiens délégués par les candidats» et enfin d’«une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en 2024»

Ledit comité exécutif a relevé qu’«il revient aux citoyens de veiller à ce que leurs droits soient respectés et que leurs acquis démocratiques soient préservés conformément aux dispositions constitutionnelles».

Cela, «s’il n’est pas trop tard pour bien faire», a indiqué F24,  dans un communiqué rendu public ce vendredi 29 septembre 2023, après que «le gouvernement du Sénégal a convoqué les mandataires des candidats déclarés à l‘élection présidentielle de 2024 pour le retrait des fiches de collecte des parrainages enclenchant ainsi le processus d’application d’une législation antidémocratique».

Dans son propos, F24 dénonce le système de parrainage adopté le 19 avril 2018 par l’Assemblée nationale. Système qui. Selon elle, «a été jugé illégal par la Cour de la CEDEAO le 28 avril 2018 qui avait ordonné sa suppression dans un délai de six mois». Assimilant les textes qui légalisent le parrainage à une «loi d’éviction, arbitraire et discriminatoire» le Comité exécutif signale qu’elle «a créé une véritable hécatombe dans les rangs des 27 candidats à l’élection présidentielle de 2019 dont certains ne parviennent pas encore à comprendre les raisons de leur inéligibilité»

Rappel est aussi fait par ladite organisation (F24) qu’«en raison du fait que les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois nationales, l’arrêt de la Cour de Justice de la CEDEAO revêt un titre exécutoire, définitif et inattaquable en droit». Dès lors, indique le comité exécutif de F24, «en refusant de retirer cette loi, préjudiciant les droits civils et politiques des Sénégalais, instituant entre les acteurs une rupture d’égalité et violant le secret de vote, le gouvernement se met délibérément hors la loi».

Aux yeux de F24, «en exigeant la ‘’lettre de désignation dûment signée par le candidat à la candidature’’, le gouvernement montre sa volonté de se substituer au Conseil constitutionnel pour éliminer en amont des candidatures».

Cependant, constatant, alors, «la propension du gouvernement sénégalais à violer les lois nationales et supra nationales, l’USL et F24 ont respectivement adressé à la Commission de la CEDEAO et à sa Présidence des correspondances de dénonciation et de demande de sanctions contre les dirigeants de la République du Sénégal pour manquements aux obligations communautaires : violation grave des droits humains et maintien d’une législation antidémocratique».

En attendant la réaction des instances de la CEDEAO, F24, selon ledit comité exécutif, «a estimé convenable ‘’de prendre les dispositions au plan national afin que le parrainage ne demeure une nébuleuse faisant planer une incertitude totale sur la participation de nombreux candidats». Il importe à ce titre que le logiciel et le fichier, qui constituent la matrice du système de parrainage, cessent d’être une arme létale entre les mains du gouvernement qui s’octroie le pouvoir ultime de sélectionner selon son bon vouloir les admissibles à la conquête du pouvoir, a-t-elle indiqué

Vox populi

Mamadou Nancy Fall
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