Il est indéniable que l’expertise et les compétences des femmes sénégalaises, depuis la courageuse pêcheuse des îles du Saloum, de la Casamance et d’ailleurs, qui se réveille à 4 heures du matin pour vendre ses prises, jusqu’à nos valeureuses mères et les nombreuses femmes diplômées, expertes et compétentes, ont toujours démontré une capacité exceptionnelle à relever les défis et à répondre aux exigences des problèmes contemporains.
Je comprends les préoccupations soulevées quant à la représentation des femmes au sein du nouveau gouvernement du Sénégal. Cependant, il est important de souligner plusieurs points qui offrent une image plus nuancée de la situation. Ce ne sont pas des réponses définitives, mais plutôt des éléments pour mieux comprendre les choix face aux obstacles qu’on peux rencontrés lors des nominations.
Premièrement, bien que le nombre de femmes ministres semble relativement faible, les postes qu’elles occupent sont de grande importance. Par exemple, Madame Yassine Fall, en tant que Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, joue un rôle clé dans la diplomatie et les relations internationales du Sénégal.
De même, Madame Fatou Diouf et Madame Maïmouna Dieye, respectivement Ministres des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, et de la Famille et des Solidarités ainsi que Madame Khady Diène Gaye, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, occupent des postes vitaux pour le développement socio-économique du Sénégal.
Il est également pertinent de considérer le contexte et les contraintes auxquels le Premier ministre était confronté lors de la formation du gouvernement. La sélection des ministres doit tenir compte de nombreux facteurs, tels que la représentativité régionale, qui peuvent parfois limiter la marge de manœuvre en matière de parité de genre.
Il est aussi important de reconnaître que la diversité dans un gouvernement ne se limite pas seulement au genre. Le Premier ministre a dû équilibrer des considérations ethniques, régionales et de compétences pour assembler un gouvernement capable de répondre aux divers défis du pays.
De plus, il existe d’autres postes très importants dans le gouvernement ou l’administration en général, où le Premier Ministre Ousmane Sonko pourra nommer des femmes en raison de leur compétence et expertise.
Enfin, il est crucial de noter que le gouvernement s’engage à mettre en œuvre des politiques pour favoriser une plus grande inclusion des femmes dans tous les secteurs de la société, même si leur représentation dans le gouvernement actuel n’est pas aussi élevée qu’espéré. Cela pourrait inclure des initiatives pour éliminer les obstacles structurels à l’égalité des sexes, promouvoir l’éducation et la formation des femmes, et encourager leur participation active dans la politique et l’économie.
Au-delà de la composition du cabinet, le gouvernement s’engage à travers son programme à mettre en œuvre des politiques substantielles qui visent spécifiquement à améliorer les conditions de vie et l’autonomisation des femmes sénégalaises, notamment à travers des initiatives en matière d’éducation et formation, de santé et protection sociale, d’économie sociale et solidaire, de participation politique, et de lutte contre la violence et la discrimination.
Ces initiatives démontrent un engagement profond et structuré pour adresser les besoins spécifiques des femmes et promouvoir l’égalité des sexes à travers le pays. Bien que la représentation directe dans le gouvernement soit un aspect crucial, l’impact des politiques mises en œuvre sera également un baromètre important de notre engagement envers l’égalité des sexes.
Le gouvernement reste ouvert à l’évolution de sa structure pour mieux refléter la diversité et les talents de notre nation, y compris en augmentant la représentation des femmes dans des postes de décision clés à l’avenir.
En conclusion, bien que la représentation actuelle des femmes dans le gouvernement du Sénégal puisse ne pas répondre entièrement aux attentes, il est essentiel de reconnaître les efforts significatifs et les initiatives engagées par le gouvernement pour améliorer la condition des femmes à travers le pays.
Les mesures prises en matière d’éducation, de santé, d’économie sociale, de participation politique, et de protection contre la violence et la discrimination témoignent de cet engagement profond.
Il est également important de souligner que le gouvernement est conscient des défis restants et reste déterminé à évoluer pour mieux refléter la diversité et les talents de notre nation, y compris par une augmentation future de la représentation des femmes dans les postes de décision. Notre engagement envers l’égalité des sexes et l’amélioration des conditions de vie des femmes sénégalaises demeure ferme et inébranlable, marquant une étape importante vers un avenir plus juste et équitable pour tous les citoyens du Sénégal.
Cordialement,
Djibril Gueye
Président du Mouvement Sénégal Dignité pour Tous
Membre Coalition Diomaye Président