Réponse musclée de l’ APR A Ibrahima Sène : Pourquoi la Gauche risque de virer à…gauche

La récente sortie d’Ibrahima Sène, membre éminent du Parti de l’indépendance et du travail (Pit) arguant que le Président Macky Sall ne pouvait pas se présenter pour une troisième candidature, a fini de créer un mécontentement dans le camp présidentiel. Et pour cause, le Think Thank de l’émergence n’a pas tardé à lui porter la réplique, oubliant au passage que la Gauche risque fondamentalement de virer à gauche par rapport à cette épineuse question de souveraineté constitutionnelle.

Ibrahima Sène du Parti de l’indépendance et de travail (Pit) est parti pour recevoir plusieurs coups, même non conventionnels depuis qu’il est monté au créneau pour crier haut que le Président Macky Sall ne pouvait pas se présenter pour une troisième candidature en 2024.

Sans langue de bois, il n’a pas hésité à donner une position tranchée sur cette épineuse question de souveraineté constitutionnelle. Il faut le rappeler, en son article 27, la Charte fondamentale dit explicitement que «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.»

Une sortie qui n’a pas plu au think thank de l’émergence qui a foudroyé le marxiste clamant que «jadis thuriféraire du régime et défenseur invétéré du Président Macky Sall, notamment ses choix politiques, Ibrahima Sène est subitement infecté par le virus du défaitisme en s’emmêlant allégrement les pinceaux.

«Parler de cohabitation ou de blocage de l’institution parlementaire au sortir des élections législatives du 31 juillet prochain, c’est faire abstraction d’une logique arithmétique basique (…)»

Seulement, les membres de cette organisation apériste, oublient (peut-être) que la Gauche peut effectivement virer totalement à gauche face à un désir avoué du Président Macky Sall de se présenter en 2024 pour une troisième fois. Nul besoin de faire remarquer que les marxistes léninistes, tout comme les maoïstes et trotskystes, même arrimés à un régime ont très souvent cette habitude de prendre leurs libertés et leurs aises s’il s’agit de questions d’intérêt national.

Sous le magistère du Président Abdou Diouf, alors ministre de l’Habitat, feu Amath Dansokho n’avait pas hésité à fortement critiquer la mauvaise gestion du pays. Idem sous le règne de Me Abdoulaye Wade. La Gauche de manière générale avait pris ses cliques et ses claques pour lui faire face lorsqu’elle avait senti des dérives liées à la gouvernance du pays.

De ce point de vue, le Président Macky Sall pourrait-il être une exception ? Même si la Gauche, dans une certaine mesure, s’est embourgeoisée, force est de reconnaitre qu’elle sait garder cette forte dose prolétarienne qui s’éveille à chaque fois que la masse populaire et ouvrière se lèvent pour dire ‘’non’’ à des actes antidémocratiques ou anticonstitutionnels.

Le Vrai journal

Mamadou Nancy Fall
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