Les prodromes d’une chute imminente? C’est ce qui semble se dessiner, lorsqu’on pose un regard critique sur le déroulement des faits politiques, à l’heure actuelle.

Les contingences socio politiques du moment nous rappellent le contexte lugubre du Sénégal de 2012, lorsque le fameux ticket présidentiel avorté et la candidature de trop du président Wade avaient entraîné la perte du régime de ce dernier.

Comme Me Wade, le président Macky Sall, est lui aussi, en train de surfer sur du sable mouvant, qui pourrait l’engloutir. Comparaison n’est pas raison, nous diriez-vous, mais on ne peut  nier deux ou trois faits incontestables.

Le premier est que, par sa maladresse, le président Sall a réussi malencontreusement à réunir l’opposition que l’on croyait moribonde. Ce référendum a, comme par magie, resserré les liens des adversaires du régime actuel. Et ceci, nous rappelle, l’élan unitaire de la coalition qui porta le candidat de l’APR à la magistrature suprême, il y’a quatre ans.

Le deuxième fait, est la montée en puissance dans l’opinion, du sentiment de rejet de ce pouvoir. À moins que l’on soit aveugle ou que l’on refuse de voir l’évidence, le régime du président Macky Sall a perdu un pan entier de sénégalais qui se sentent trahis et désabusés.

Ce sentiment de rejet, pourrait s’amplifier, si le camp du  » non » gagne le référendum du 20 mars prochain.

La troisième raison est qu’une victoire avec une courte longueur, est synonyme de rejet, dans ce contexte où c’est le peuple qui était interrogé sur ce qui devait être un consensus, mais beaucoup ne se seraient pas sentis concernés.

Et ça, c’est aussi sans compter que même le taux d’abstention est aussi un message à décoder.

Le chef de l’Etat est averti. Il faut empêcher un tel scénario, en remportant ce scrutin par un large score.

Autrement, c’est, l’opposition qui va reprendre du poil de la bête. Et théoriquement, ce se serait la fin de ce régime, avant même 2019.

Jean Nzalé