Raphaële Gauthier, Directrice générale adjointe du Campus franco-sénégalais : « L’ère numérique créé des opportunités sans précédent pour l’autonomisation des femmes et les filles »

Le Campus franco-sénégalais (CFS), un cadre de coopération transnational, interuniversitaire et d’incubation de projets dans les domaines de la formation, de la recherche et de l’innovation entre établissements sénégalais et français, a organisé une conférence sur le thème : « Femme et métier de la recherche et de l’innovation : parcours, enjeux et défis » pour célébrer la journée du 8 mars, journée internationale de la femme. Selon Mme Raphaële Gauthier, Directrice généra adjointe du Campus franco-sénégalais, l’’ère numérique créé des opportunités sans précédent pour l’autonomisation des femmes et les filles.

« Apprendre sur le Web, pratiquer un engagement citoyen numérique, profiter du développement extrêmement rapide, des activités économiques et de ces nouveaux emplois générés par la Tech (offrant de bons salaires), l’ère numérique créé des opportunités sans précédent pour l’autonomisation des femmes et les filles. Cependant, la vigilance est de mises si l’on considère que ces innovations technologiques semblent favoriser l’émergence de nouvelles formes d’inégalités et de menaces pour les droits et le bien-être des femmes. Je pense en occurrence au harcèlement sur les réseaux sociaux », souligne Mme Raphaële Gauthier, Directrice générale adjointe du Campus franco-sénégalais.
Selon la directrice adjointe du CFS, notre quotidien est traversé par les technologies numériques dans chacun de ses aspects : étudier, converser avec des amis ou votre famille, mais également effectuer une transaction bancaire. Et tout passe par le numérique.


Elle poursuit : « Pour autant, 37 % des femmes dans le monde n’utilisent pas Internet. Si elles sont empêchées dans leur accès à cet outil, elles ne pourront pas développer les compétences numériques nécessaires pour évoluer dans le monde d’aujourd’hui. Cet état de fait, diminue, d’autant leur chance d’exercer un métier dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (Stem). A l’horizon 2050, 75 %, des métiers seront liés aux domaines scientifique et technologique ».
Il estime qu’il s’avère ainsi indispensable pour des institutions comme le Campus franco-sénégalais de contribuer à combler les fossés en matière d’accès numérique et de compétences et de pousser les femmes et les filles à s’engager dans la voie des filières Stem.
Quant à Mme Ndeye Awa Gueye, ingénieur, responsable de l’innovation et du partenariat avec écosystème numérique chez Free-Sénégal, et entrepreneuse et panéliste, elle avance : « L’objectif de cette rencontre, c’était d’échanger avec des jeunes filles sur les métiers numériques. Pour moi, il était important de les rappeler les métiers Tech et AT, sont faits pour tout le monde parce qu’il y a des stéréotypes qui disent que c’est un métier purement masculin. Il était important d’échanger avec elles et démystifier les croyances que la plupart a en tête. La tendance a changé parce qu’il y a certaines années, des filles avaient peur de faire des métiers scientifiques, des super TECH mais aujourd’hui ça change, on voit de plus en plus de modèle. On est dans un moment où la révolution est en train de se passer, on a vu autant de transformations ».

Saër DIAL

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