Le député et non moins président du mouvement Tekki alerte sur les dangers des collectivités territoriales, ainsi que le foncier et nos forêts. «Cela fait plusieurs mois que la fonction publique locale est en grève pour la mise en vigueur de son statut, y compris les avantages accordés.
Le gouvernement ne s’en préoccupe pas. C’est le cadet de ses soucis», dénonce Mamadou Lamine Diallo dans sa rubrique hebdomadaire du Questekki. Pourtant, déplore l’opposant, «il (Ndlr : Macky Sall) proclame urbi et orbi la territorialisation des politiques publiques, en langage simple, les politiques de Macky Sall doivent être appliquées par les maires et les présidents de conseil départemental dans leurs domaines de compétences. Franchement, les conseils départementaux ne servent à rien, sinon à caser des politiciens inutiles. Pas de moyens et pas de personnel».
Dans la même veine de dénonciation, le chef de file des Tekkistes de renseigner : «pour les communes, seules quelques-unes, moins d’une trentaine sur 600 disposent de ressources propres à partir desquelles un maire patriote et responsable peut être utile à ses administrés».
Avant d’admonester les maires de la mouvance présidentielle dont la plupart sont, d’après lui, «corrompus par le foncier et l’urbanisme, à tel point que Macky Sall reprend leurs prérogatives à travers les préfets et gouverneurs». «Tout le monde sait que le foncier est une bombe à retardement», souligne M. Diallo, pour qui une réforme foncière est inévitable.
Enfin, «l’autre problème», révèle l’homme politique, est relatif à l’état civil qu’il faut résoudre. Pour cela, «le gouvernement doit commencer par soutenir la fonction publique locale en charge de l’état civil», suggère le candidat déclaré à la présidentielle de 2024 non sans charger le Premier ministre Amadou Ba qui, selon le parlementaire, se serait transformé en Directeur de campagne, lors du meeting de l’APR tenu à Pikine.
«Avec l’argent de l’Etat, BBY transporte nos compatriotes de localité en localité pour faire des meetings d’allégeance à Macky Sall et préparer les esprits à la violence électorale», fustige le député non sans s’indigner du taux élevé de chômage des jeunes qui, «fatigués et sans emplois et sans perspectives acceptent 10 000 francs par jour pour parcourir le Sénégal en bus ou Ndiaga Ndiaye. Eux sont patients et attendent le bon moment pour se débarrasser de ces nouveaux riches qui les considèrent comme du bétail électoral».
En cette année préélectorale, le leader de mouvement Tekki estime que le gouvernement ne travaille plus, mais prépare le «coup d’état électoral de Macky Sall, le forcing d’une troisième candidature irrecevable».
Ainsi, de l’avis du député, membre du groupe parlementaire Liberté-Démocratie de Wallu, le gouvernement de Macky Sall ne s’occupe pas des travailleurs de la santé qui sont en grève sous la direction de leurs syndicats.
« Sous nos yeux, le secteur de la santé se délite. Pour Macky Sall, il suffit de construire des bâtiments pour avoir des hôpitaux. Aucune planification du personnel à affecter et plus fondamentalement, le tout argent des libéraux prédateurs de l’APR a pollué le sermon d’Hippocrate des médecins », déplore le parlementaire avant de bondir sur le dossier de l’hôpital Aristide le Dantec que l’opposant qualifie d’ « offre spontanée curieuse ».
Vox Populi
